Le monde du parfum est à la fois prodigieux par cette capacité à créer ces sillages qui laissent une trace dans nos mémoires, mais réserve quelquefois une certaine complexité, entre la technicité de leurs compositions, on compte jusqu’à 150 composants pour certains d’entre eux et la communication quelquefois trop stéréotypée.
La parfumerie française a su se faire une place dans l’histoire, avec quelques compositeurs de renom dans ces symphonies olfactives, évocatrices de féminité, comme Jean Patou ou Paul Poiret qui n’avaient de banaux que leurs prénoms. Pour le reste, ils concevaient des robes sublimes et des parfums extraordinaires. Plus près de nous Jean Paul Gaultier ou Thierry Mugler on su donner une touche de modernité à ce composant du monde du luxe .
Pour s’y retrouver dans cet univers aux senteurs enivrantes qui enflamme souvent notre imaginaire, le New York Times viens de publier un article qui présente 52 fragrances ou Fracas de Robert Piguet trouve sa place.
L’ article s’appuie sur le travail considérable fait par Michael Edwards, historien des parfums, qui les a classé par catégorie.

Une base de données de parfums avec plus de 36 000 fragrances

Michael Edwards, historien des parfums et auteur, a fondé et dirige ce qui est sans doute la plus vaste base de données sur les parfums, fragrancesoftheworld.info. Ce travail de bénédictin et de passionné contient une base de données qui est l’évolution naturelle de son guide de référence Fragrances of the World, lancé en 1984. Cette base de données contient des informations sur plus de 36 000 parfums du monde entier. On comprend qu’avec autant de possibilités le nez peut transmettre des informations au cerveau, qui sera bien content de s’appuyer sur des catégories pour analyser et comprendre ces subtiles essences, même si sentir un parfum est, à dessein, souvent un exercice personnel d’imagination.
Dans la base de données, tous les parfums sont classés par famille, note et sous-note à l’aide de la roue des parfums de Michael Edwards. L’accès à cette base de données est payant. Elle n’est pas spontanément orientée vers le grand public.
Michael Edwards utilise 14 catégories alors que d’autres en utilisent encore plus. Dans le cadre du numéro du New York Times, T’s Beauty & Luxury – il a été décidé de se focaliser sur 4 d’entre elles : floral, boisé, frais/agrumes/vert et épicé/gourmand.
Retrouvez les 52 fragrances proposées dans le New York Times .

Fracas de Robert Piguet, le premier parfum floral puissant

Fracas (1948), Robert Piguet, a été conçu en 1948 par Germaine Cellier, rare femme présente dans cette industrie à l’époque. C’est un parfum de tubéreuse, tout simplement. La tubéreuse, est une plante originaire du Mexique dont le nom fait référence à ses racines tubéreuses, pas du tout à la rose, et en effet, son odeur est plus proche de celle du lys, mais avec une fascinante qualité camphrée. Modifié à un moment donné après le changement de mains de la société, Fracas a été remis dans son état original par le parfumeur Aurélien Guichard en 1999. La sensation est douce mais puissante, comme si l’on avait mis tout son visage dans un bouquet massif.

Parfum Germaine Cellier
Germaine Cellier, une femme de caractère, un des premiers nez féminin


Les parfums Robert Piguet sont gérés par une société américaine qui exploite la marque juridiquement et en terme marketing sans lien avec la maison de couture d’origine.