Mais oui, bien sûr, puisque la fashion week et la période des défilés viennent de se terminer à Paris en ce début du mois de mars 2013, il est normal de découvrir celui là, même s’il est surprenant.
Pas de people, pas de mannequin vedette, la Natalia Vodianova de l’époque se cachait peut être dans les délicates apparitions de ces mannequins cabines qui s’avançaient une par une dans les ateliers calmes et paisibles de l’Avenue Montaigne. La période ne permettait pas les excès car ce « défilé » date de l’année 1940. La ligne très « élégante parisienne » de Robert Piguet date un peu il faut bien le reconnaître mais elle défend dans sa vision classique un esprit très féminin, robe, volant, broderie, taille ajustée… C’était pendant les années difficiles, après le départ de Christian Dior qui était son premier modéliste. Ce dernier ouvrira sa propre maison de couture en 1947 avec le succès que l’on connait.
1946 donnera plus de liberté à ces maisons pour des collections qui collent aussi à l’époque actuelle. Pas tant sur le style, mais sur le fait que l’on voulait à cette même période de l’année, la naissance du printemps et s’habiller avec de la couleur. On peut constater que l’indépendance des femmes était bien affirmée quand à leur goût pour la cigarette 😉
A cette époque si les bourgeons venaient à fleurir à nouveau, les parfums Robert Piguet faisaient éclore les pétales de tubéreuse également.
Un travail effectué par le laboratoire Miralab à Genève à permis d’imaginer un nouveau défilé des modèles Robert Piguet. Réalisé en 2006 il s’est agi de reconstituer des modèles de robes des années 30 à 50 en 3D et sans Clo3D ;).