C’était la première fois que la Mairie du 9, accueillait un défilé de mode de l’Esmod, dont les locaux sont dans cet arrondissement. Il faut reconnaître que le public a été gâté, car les élèves de 3 ème et 4 ème années ont proposé un spectacle qui recèle sans doute quelques grands(es) au milieu de toutes ces créations (et je ne parle pas des mannequins mesurant plus de 1,70 m 😉
Alternant création pure, exercice de style, tendance forte, les modèles furent nombreux. Ce n’était pas une tendance déclinée en quelques lignes de vêtements, mais un spectre de modèles qui mélangeait les styles et les matières. On imagine à l’issue de ce défilé de l’Esmod, comment ces jeunes créateurs (trices) iront enrichir les idées et les créations des marques existantes ou à créer en fonction de leurs affinités. Curieusement on notait des détails créatifs vu sur de nombreux catwalk des écoles en 2015. Le travail sur les manches. Elles ne s’arrêtent pas aux poignets. Et cette capacité à enfermer les épaules et les bras dans un vêtement camisole, comme si les jeunes se sentaient oppressés et immobilisés à l’opposé des images qu’ils doivent avoir dans leurs rêves.





Si aujourd’hui la technologie est encore plus un concept qu’une réalité dans les travaux de la mode, la matière revient au gout du jour, et cet exercice qui s’insère parfaitement dans un défilé, moins dans une collection de prêt à porter, montre les recherches faites dans cette direction. Attention néanmoins à comprendre l’évolution. La fameuse machine à coudre Singer de nos parents va peut être bientôt laisser la place à une imprimante 3D 😉
Galerie de modèles femme



Galerie de modèles homme



Une mairie qui souhaite promouvoir la mode comme emblème du quartier




L’organisation de ce défilé dans la cour de la mairie du 9 ème, était donc une première. De nombreuses personnalités étaient présentes, dont l’Ambassadeur du Japon, ou Esmod est également implanté. Le monde avait répondu présent et cet établissement public n’avait sans doute jamais enregistré un taux d’abstention aussi bas pour s’asseoir sur les bancs. Il devait frôler le zéro 😉 Le temps était de la partie et les seules gouttes qui furent perceptibles furent les gouttes de sueur des organisateurs, inévitable dans ces moments d’intense pression.
Le défilé et les impétrants profitaient des espaces offerts, cour, jardin, salle, sans arriver à perturber les poules qui continuaient à picorer allègrement leurs pitances, pendant que la nombreuse affluence rivalisait de bruits de basse cour pour approcher les buffets ou mets et cocktails étaient mis à leur disposition.
Le spectacle fini, on détache sans ménagement les toiles protégeant les bancs, qui au même titre que les acteurs de ce défilé, se voient gratifier d’une mention reconnaissante dans le générique de fin.