Le palais Brongniart avait hérissé ses colonnes derrière lesquelles se préparaient en un teasing calculé (on attendait encore des personnes importantes;) les mannequins de la collection homme de Gustavo Lins.
Gustavo Lins est un architecte de formation. Il s’en souvient pour bâtir à travers ses collections une ambiance citadine sur laquelle flotte un parfum de forêt tropicale. À l’image des villes brésiliennes qui ont bercé son enfance. Les premières sensations retrouvées réveillent des impressions oubliées et se retrouvent dans le travail de création ancré dans l’urbain. La mémoire du designer va chercher dans ses racines des repères archaïques pour construire l’équilibre de ses lignes.
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Il retient des matières qui appellent le toucher, privilégient la sensation et le tactile. Il travaille les gris pour les bousculer à coup d’éclairs de couleur, d’imprimé de forêt très dense.
Gustavo Lins a commencé  il y a neuf ans. Il propose un trousseau en condensé, adapté aux modes et rythmes de vie actuels mais qui se revendique basique et intemporel. Les vêtements sont architecturés, extrêmement articulés – aux genoux, aux entournures, au bassin, aux épaules – mais néanmoins ajustés, proches du corps. La coupe suit la « carcasse », l’anatomie du corps en mouvement et offre un confort tout en souplesse.
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Crédit: Gustavolins / Catwalk pictures
La Maille marque son territoire dans ces vestiaires et certains éléments basculent naturellement du trousseau masculin au féminin. Elle se décline en thème complet ou en accessoire singulier : cardigan, pull over ou pantalon. Le défilé simple et sans chichi, était effectué par des mannequins d’un jour, casté dans la rue, de tous les âges et qui avançaient empreint d’ une attitude humaine et positive.