Ken Okada a présenté en décembre 2017 sa nouvelle collection printemps été 2018 à l’Hotel Westin Paris Opéra. Comme le parcours qu’on suivi les mannequins, un tracé construit et élaboré traversant différentes pièces, sa nouvelle collection se présente dans un style sophistiqué, ambitieux ou l’architecture des vêtements valorise le corps féminin. On connait Ken Okada spécialiste de la chemise et poétesse de la mode dans sa boutique cocon du 1 bis rue de la Chaise à Saint Germain. Mais elle a étendu à l’ensemble d’un vestiaire féminin l’esprit si glamour de ses chemises et son goût pour les coupes audacieuses en une ligne très couture qui reste fidèle à son ADN : délicat, subtil, féminin, finesse …
Elle joue de la transparence comme Renaud Capuçon joue du violon, c’est à dire avec une précision qui ne la rend jamais vulgaire. C’est une vraie symphonie pour celle qui a travaillé pour l’Opéra de Paris avant de lancer sa propre marque. Entre ligne audacieuse, couture apparente, drappé et motifs japonisant, cette association réussit dans un bel équilibre à constituer une délicate collection de haut et de robes pour habiller une parisienne chic qui a décidé d’exprimer sa féminité sans modestie.
Les coupes sont toutes travaillées pour une collection qui laisse apparaître, grâce aux découpes audacieuses d’un col, des manches, des boutons subtilement placés, ces zones ou la féminité subtile s’exprime, comme le cou, la gorge, les hanches (discrètement masquées par des superpositions astucieuses). Une collection qui accueille fronces, plis ou superpositions, tissus de couleurs vives pour donner cette vitalité japonaise à une mode parisienne qui peut faire dans un chic un peu empesé. Le dos nu et un exercice parfaitement réussi chez Ken Okada, toujours dans sa volonté de révéler une féminité sans trop en montrer. Une ligne qui trouve sa voie dans une belle modernité, sophistiquée, qui laisse voir le bon coté de la technique, celle apprise au Bunka Fashion College de Tokyo comme Kenzo Takada et Yohji Yamamoto.
Il n’y a pas de défilé sans vedettes. Venu poser ses pas un temps sur terre après s’être extrait de son Temps X, un envoyé de la fratrie Bogdanoff (Igor ou Grichka ?) est venu raconter quelques histoires extra terrestres de cosmologie ou de science-fiction à ses amis photographes qui en ont semblent ils apprécier l’humour. On remarquait également une digne représentante de la femme Ken Okada. Cette fidèle cliente avait choisi l’option total look, pour montrer que s’habiller en Ken Okada de la robe au manteau permettait d’exprimer cette grâce parisienne dans les hauts lieux de la capitale, comme ici entre Opéra et la Place Vendôme.
