A une époque ou le selfie règne en maître dans le monde de l’apparence, il peut être surprenant de faire une exposition qui s’appelle Back Side/ Dos à la mode. Et pourtant elle révèle assez rapidement tout son intérêt, lorsque l’on parcours les lieux, entre atelier du sculpteur Antoine Bourdelle et la salle contemporaine, pour découvrir les différents modèles de cette exposition de mode. L’exposition a lieu jusqu’au 17 Novembre 2019.

Abordant les liens du corps au vêtement d’un point de vue social et psychologique, l’exposition interroge la perception que nous avons de notre dos et de celui des autres. Le dos a beau se trouver derrière, enfin pour ceux qui sont devant, il a toujours été une surface qui a inspiré les designers que ceux-ci soient dans le domaine de la mode ou même de la pub. Sur cette zone la plus plane de notre corps, messages et motifs se déploient en toute lisibilité.
Cela peut sembler un détail, le dos, dans la mode si soucieuse de son style, mais tout participe au look et souvent ce qui ne se voit pas immédiatement a autant d’importance que le reste. En cela, l’exposition est riche en exemple, en diversité et montre qu’effectivement, dans le sillage du corps , l’imagination et la créativité ont trouvé un parfait espace d’expression. Traînes, messages brodés, ouvertures travaillées ou larges décolletés, on ne compte plus les découvertes qui vont bien au delà de ce qu’exprimait le regard de Pierre Richard en regardant Mireille Darc dans Le Grand Blond avec une Chaussure Noire.








L’exposition rassemble plus d’une centaine de silhouettes et d’accessoires du 18 ème siècle à nos jours, issus des collections Galliera. On peut ainsi s’intéresser au passé avec les créations de Charles James (1937) ou s’arrêter longuement devant les modèles des marques connues (Givenchy) voir moins connues comme Reinhard Luthier ou Ossie Clark.




Film et photographies complètent cette exposition qui utilise avec beaucoup de finesse les différents volumes du Hall des Plâtres jusqu’à l’extension contemporaine de Portzamparc en passant par les ateliers d’Antoine Bourdelle, ou la scénographie s’exprime parfaitement en ces lieux aux profils très variés.
Bourdelle et Galliera, ne se tournent pas le dos
Le Palais Galliera est fermé pour travaux. Il est prévu qu’il rouvre en décembre 2019. Il a donc profité du calme de ce coin du 15 ème pour renouveler une opération hors les murs qu’il avait déjà initié en 2017. A l’époque s’étaient glissées entre cheval monumental et centaure mourant de célèbre sculpteurs, les modèles noirs du grand couturier Balenciaga alors qu’en cette même année Galliera accueillait Jeanne Lanvin. Un lieu qui permet de faire des expositions sur un thème précis, qui révèle que souvent tout est dans le détail.



I went to this exhibition!
I loved the atelier setting, discovering fashion and art at the same time.
Also a beautiful little garden, very relaxing and special setting.