Un salon léger comme ces bulles flottantes sous la nef du Palais Brongniart, ou le Tranoï avait rassemblé les marques de mode masculines et féminines de son tradeshow. Les collections avaient un petit gout de smoothies, fraîches et goutteuses, ou les couleurs initiaient une énergie et du peps, renforçant l’envie d’en savoir un peu plus sur les marques et créateurs. On retrouve désormais dans le périmètre du salon, de nombreuses marques d’accessoires ainsi que, même si le secteur du parfum initié ces dernières années s’est un peu évaporé, de jeunes marques innovantes dans ce domaine qui sont donc installées parmi les différents stands de prêt à porter.
Coté fraîcheur, on pouvait compter sur Fleur de Sel jeune marque originaire de Corée du Sud. Dans ce pays ou la créativité infuse dans la tradition, comme les feuilles de thé au fond d’une boisson millénaire, elle va nous montrer dans les prochaines années comment l’outdoor va prendre des formes et des couleurs qui vont être une alternative à la bien connue doudoune. Par exemple, cet imper au blanc impeccable a un dos en dentelle. Le jeune créateur Jinyoung Lee a fait le Studio Berçot à Paris et l’échange en franglais fut, comme toujours avec les asiatiques, d’une pure politesse. Le japonais Scylt lui, est venu montrer comment renouveler les habituelles palotes draperies de la chemise blanche. Ses modèles travaillés, notamment avec des tatouages japonais sont une vrai promesse d’un style. Angus Chiang vient de Taïwan. Ce n’est pas la première fois que je discute avec lui ( il était dans l’installation de la rue vielle du temple). Il venait présenter sa première collection femme et comme pour sa collection homme vie au Carreau du Temple, on en ressort avec une belle dose d’optimisme grâce à son imagination débridée, ces couleurs qui s’associent en une ronde joyeuse et ses modèles incroyables, comme ce costume peint à la main par un artiste taïwannais. Bien évidemment à ne porter que si demain vous montez sur scène.
L’accord avec le British Fashion Council, qui a été prolongé pour un an, nous permet de rencontrer des marques à l’esprit peut être plus européen, même si Londres est un incroyable creuset de mixité dans ce domaine. E.Tautz était présent à nouveau. Représentant d’un flegme décontracté tout britannique, qui mettrait les horse Guards de Londres en slip Prince de Galle, il présentait sa collection SS19, formes amples, matières soignées, avec un tshirt porteur d’un projet qui nous intéresse tous.
Parmi d’autres nombreux créateurs, on pouvait faire l’étonnante découverte de Bethany Williams. Elle sera prochainement aux Galeries Lafayette et je vous invite à voir ses creations étonnantes et solidaires. Dans la vague d’une mode eco-concious, elle a réussi grâce à un partenariat avec Hachette UK, à tisser des vêtements avec du papier (traité bien évidemment) ce qui fait que toutes les fines stries que vous apercevez sur ses modèles sont en fait des longues et fines bandes de papier massicotées dans les pages de livres qui n’ont pas été pilonnés. Portez un top littéraire, quoi de plus chic. Elle réalise ses collections avec des collectifs de personnes en difficultés sociales.
Au sein des marques françaises, les jolies print stories de la marque Soi Paris attiraient le regard. C’est histoire de 2 soeurs pas du tout jumelles dont l’une imagine des histoires qui se transforment en motifs soyeux sur de ravissant chemisiers ou top aux couleurs pimpantes et colorées comme un apéro d’été, et l’autre s’occupe de les faire connaitre. Une finesse de dessin qui s’appuie sur un atelier en Chine , spécialiste de la soie.
Il n’y a donc pas que du prêt à porter dans ces salons quadrillés par les acheteurs étrangers. Ces derniers pouvaient trouver chaussures à leur pied avec les modèles iconoques dArche, que vous pouvez personnaliser sur le site dédié (Arche 68) ou là encore on trouve des couleurs et des motifs qui associent vivacité et originalité et nous donnent des ailes aux pieds. Si le monde du parfum est plus discret désormais du coté de la Corbeille de cet ancien palais de la Bourse on y a retrouvé le Bon Parfumeur, jeune marque qui cherche à rendre accessible un produit aux fragrances élaborées grâce à une mise en scène sobre et à des principes novateurs. La marque avait fait l’effort de prendre position et sur le Tranoï et le Man/Woman.
L’autre salon qui a conservé de l’importance est le Man/Woman. Celui-ci a abandonné le rue Toudic désormais et a concentré ses forces sous le Napoléon 1er trônant au sommet de la colonne Vendôme. On retrouvait ici de nonbreuses marques homme et femme, dans cet univers, chic décontracté, plutôt cool, avec beaucoup de maille comme Howlin, Maison Labiche, Arpenteurs.
Mais il y avait bien sur Basus et les produits phares de la prochaine collection, comme un modèle de chemise-polo, ainsi que la marque Bleu de Paname qui va bientôt fêter ses 10 ans dans les prochains mois.
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