Le salon Tranoï prend place chaque année dans des lieux emblématiques de la ville de Paris, souvent au coeur de la capitale, pour faire découvrir les 1000 facettes de la planète mode, pour les hommes en janvier, pour les femmes en mars. Cette année l’organisateur avait abandonné le gros serpent vert du bord de seine, la Cité de la Mode, pour adjoindre au traditionnel Palais Brongniart, le Carreau du Temple, ce nouvel espace ou peuvent s’exprimer tous les métiers de la création et de la culture. On retrouve sous ses hautes verrières les ambiances si particulières des salons professionnels. Ils sont comme une messe géante, portée par une ferveur populaire, et ou le prêtre aurait disparu laissant la place aux marchands du temples. Derrière les colonnes du Palais Brongniart, les espaces se forment entre les habitués, placés dans les ailes principales et les petits nouveaux logés aux pieds des colonnes, dans des recoins et qui pour certains n’ont que leurs écrans de smarphone avec qui discuter. Ce Palais Brongniart qui quelques jours plus tard cachait derrière ses colonnes séculaires d’autres étranges créateurs de produits conçus avec des matériaux bien différents. 
Le Tranoï offre à nos yeux la large palette de la création textile, en provenance du monde entier. Que cela soit coté Bourse ou au Carreau du Temple, espace clair, ou les stands sont disposés de manière rectiligne et rationnelle, ces 2 endroits situés rive droite révèlent l’étendue de la mode masculine aux acheteurs du monde entier. On passe de l’un à l’autre en quelques minutes grâce à une navette aux vitres protégées des rayons du soleil et de la curiosité des passants.
Tranoï, carrefour des marques de la mode masculine
Le salon a étendu son offre, au monde de l’accessoire et à celui du parfum, avec la présentation dans un espace haut de gamme pour ces derniers. Si la partie Bourse n’a pas révélé trop de surprises, c’est là que sont logés les habitués, la vaste famille italienne, et les japonais qui cultivent,créativement parlant, toute les nuances du noir, on a pu découvrir coté Carreau du Temple quelques nouveautés parmi les marques de mode homme.
Angus Chiang de Taiwan
Angus Chiang, jeune créateur de Taïwan est venu montrer à Paris sa mode colorée et ludique. La version total look est sans doute difficile à porter pour un européen, mais cette mode à motifs et imprimés donne un vestiaire masculin qui a un coté coloré et joyeux. Si la marque avait un petit stand sur le lieu du carreau du temple, sa mode imaginative sera déployée à Londres le 17 février au cours d’un défilé.
Chapitre A, la mode de Hong Kong
Chapitre A vient de Honk-kong. Avec son site internet pas encore en ligne à l’heure du salon, c’est vraiment le premier chapitre pour cette marque. Issue de cette mégalopole aujourd’hui chinoise, elle propose une mode à base d’un style graphique et travaillé avec des superpositions de matières pour un look moderne et futuriste.
Frenn le dandy qui vient du nord
Parmi ce tour de monde, on fait des rencontres rafraîchissantes comme celle crée par la discussion avec les créateurs de Frenn, designers venus de Finlande. La mode du nord de l’Europe est souvent une heureuse surprise. Empreinte de cet esprit minimaliste et proche de la nature, Frenn propose un vestiaire conçu de ligne graphique, dont la simplicité ajoute une élégance contemporaine au quotidien et réalisée dans de belles matières. Les designers par ailleurs grands amateurs de la marque Freitag (marque suisse au tempérament écologique) ont fait suivre lookbook et DP à la suite du salon. Etrangement, ce n’est pas si courant. Je reviendrais plus en détail, pour montrer pourquoi cette mode du dandy du nord est intéressante.
