C’est au 21 de la rue Bonaparte à Saint Germain des Près que se dresse se Pop up Store situé au fond de la cour d’un hôtel particulier. Concept store éphémère, il révèle différents styles d’une mode dont il serait dommage de passer à coté sans s’arrêter, preuve de la diversité qu’apporte la jeune création.
Une fois franchit la cour aux pavés un peu disjoint symboles de la part d’histoire qui a émergé de ce bâtiment, les couleurs chaudes de ces pièces contiguës, laissent se dévoiler mode, bijou (fait de matière qui sont extraites en respectant le travail des ouvriers et l’environnement) et accessoires.
Vous vous trouverez face au travail soigné de la soie, porté par l’énergie et le talent de Lucie Brochard, dont on croise toujours avec plaisir sa mode féminine avec ses chemises asymétriques et ces manteaux enveloppants qui permettent d’affronter le froid tout en restant élégante. Il y a des formes souples, un drapé qui a toujours du souffle et un travail hyper soigné, résultat parfaitement maîtrisé d’une couture fusion entre l’occident et l’Asie. La jeune femme est d’origine coréenne. Cette jeune designer a habillé au cours de l’automne le couple dirigeant la Corée du Sud lors de leur déplacement en Europe. C’est aussi bien que d’habiller Brigitte. Mais vous pourrez constater que sa mode convient aussi très bien au gens qui ne fréquentent pas les palais présidentiel.



Lucie Brochard
Au sein de ce Pop up Store, vous pourrez également vous orienter sur un chemin un peu plus intérieur avec la mode de SainteCourtisane qui accueille et habille le corps féminin d’un style contemporain. Loin des effets factices, il n’y a que des tissus unis, les modèles cachent sous leur modernité minimaliste, une réflexion très cohérente sur ce que peut apporter d’essentiel la mode à la femme avec une attention minutieuse portée aux détails. Audacieuse ou raisonnable, Sainte ou Courtisane, libre à vous de jouer avec ces toiles de coton dont la sobriété ne masque pas le travail. Un style qui se rapproche de l’architecture, tout à fait en raccord avec l’esprit de la personne célèbre qui a habité l’immeuble. Il y a des manches escargots par exemple, des coupes et des découpes qui favorisent l’attitude féminine, avec des modèles valorisant la production locale et un savoir-faire français. Une marque dont la fondatrice fut un élément primordial de l’excellent accueil proposé par cette équipe.


La mode masculine est représentée par un créateur/tailleur Salim Djelloudi , qui a décidé de réaliser ses pièces à l’unité. Il privilégie ainsi le travail humain et le savoir faire que l’on redoute de voir disparaître par la faute d’une robotisation forcée. Ici, le manteaux est avant tout un habit et pas seulement un simple vêtement. Le pantalon prend forme, coupé dans un tissu venant de maison de haute couture et qui devait servir initialement à faire des sacs à dos. Un modèle étonnant, à pression, qui combine le travail de la main et une idée moderne pour un résultat très contemporain.


C’est dans cet immeuble que vécut la majeure partie de sa vie l’architecte et designer Eileen Gray, d’origine irlandaise. Un esprit créateur encore bien représenté aujourd’hui par les jeunes marques présentes cette semaine dans ce concept store logé dans cet hôtel particulier. Si vos pas vous emmènent vous balader dans Saint Germain des Prés, un autre Pop up Store vous tend les bras. Celui de Sok Sabaï qui vous propose, kimono, bijou et déco.