Déchiffrer et analyser les tendances, tel est le job de l’agence Martine Leherpeur dans l’univers de la mode. Il est effectivement quelquefois aussi difficile de s’y retrouver entre les comportements du consommateur mondial qu’entre les différents hall du Whosnext. 
Mais chaque année l’agence pose ses bougies sur le sol et balise le chemin pour comprendre comment concevoir une collection, vendre et étendre l’emprise de sa marque parmi une clientèle de plus en plus sollicitée. Chaque pays, chaque salon révèle régulièrement de nouveaux créateurs qui se lancent avec courage, style, et quelquefois … les deux 😉
Quelles sont les 4 mutations attendues pour la saison 2014/2015 ?
L’équipe de Martine Leherpeur les voit comme les filles du docteurs March, au nombre de 4:
  • le worldwide
  • les réseaux sociaux
  • le multitasking
  • la nouvelle academy
Whosnext salon de mode
1/oui la mode est mondiale. Les inspirations sont globales, le Benchmark infini et des intervenantes comme les blogueuses deviennent de vraies prescriptrices. Les actions commerciales se bousculent en dehors du traditionnel calendrier : le black friday n’est plus l’apanage des seuls USA. 
2/ l’influence des réseaux sociaux
Ah ceux la, ils ont pris une place folle, et forte. La communauté se transforme en super agent commercial et adopte un vêtement plus vite que l’éclair. D’ou une forme de prescription super efficace qu’il faut aussi arriver à maîtriser. Là aussi le rythme des collections se fracture gentiment et on voit apparaître des collections capsules, tout au long des saisons. Le travail de branding se fait sur des produits identitaires qui sont repris par les réseaux sociaux et font le tour du  monde. Un nouveau rapport plus horizontal apparaît. L’impact des réseaux sociaux crée une dimension plus personnelle avec le vêtement, associé, déstructuré, customisé, photographié, créant un storytelling naturel.
3/ le multitasking
C’est le lien avec le mode de vie slasheur. Terme très à la mode qui croise l’individu avec plusieurs boulots  par la faute de la fragilité économique des situations. On sait faire plusieurs choses, on sait associer plusieurs choses, et on recherche des tenues qui soient pratiques, fonctionnelles mais aussi jolies. Ces nouvelles multitâches veulent une mode qui s’adapte, avec des fonctionnalités qui permettent aux vêtement de faire face à chaque nouvelle situation.
4/ la nouvelle économie
c’est la culture de la mode démocratisée, économie de l’attention plus fast ou plus slow. Ces nouveaux rythmes vont aussi bouleverser les collections et inciter à créer des collectons capsules et des cocktails thématiques sur des rythmes plus électro que chill out.
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Mais quels sont les obsessions de 2014/2015  et que faudra t’il porter pour être tendance ?
– le bermuda hiver, car montrer ses jambes et ses chaussettes (voir Happy Socks, Tabio, ou la Queue des Sardines ) sera tendance tant pour le  masculin que le féminin. Bon,  avec l’hiver 2014 pas de problème. A 10° et +, o peut montrer ses mollets
– la jupe à godet, emprunt des années 80, mais avec des longueurs asymétriques
– le manteau de couleur  avec effet tonique du color block. C’est vrai quoi,  le gris devient lassant.
– le cuir sport . Il devient comme une seconde peau , moins biker et plus soft power
– la couleur violine.  Après le vert pistache ( elle a pas fait un pschiit celle là ?), on veut des couleurs qui s’affirment par leur originalité. Une couleur qui fait un peu magie noire et mysticisme
– le carreau toujours là. Il se traite de manière graphique en accumulation, et se porte en mix et match pour des traités oversize
– le néo sweat, nouvelle matière moderne qui se traite en relief et un gros imprimé jeu de volume et  se porte en toute situation.
– la chaussette, vraie déferlante, version chic avec tayloring ou plutot fantaisie  en knitwear
– le sac objet, l’accessoire toujours important
– sneaker ou le trotter. L’ami du confort de la journée contre la chaussure. Mais moins stiletto quand même.
– béret contre bonnet. Le bonnet symbole de la coolatittude fait de la résistance. Le béret est son coté désué revisité s’accroche à la french touch. 
Un monde de la mode qui est bousculé, pris entre les tendances et les comportements un peu comme une boule de flipper, et qui voit certaines marques faire même tilt, alors que d’autres jouent l’extra ball !
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