Au musée Galliera du 12 Juillet au 2 novembre 2014, on plonge dans un monde ou guêpières, jupons, jupes à corolle, escarpins pointus, imprimés fleuris ou rayés de couleurs vives, tailleurs à jupe « crayon » et taille de guêpe, robes bustiers-fourreaux, robes de cocktail, broderies rocailles de cristaux, formaient la sublime ligne de la couture des années 1950.
Cette silhouette féminine quasi parfaite sera bousculée par un jeune designer qui au soir de la seconde Guerre lancera sa maison de couture et offrira aux femmes une silhouette « New Look » qui fera autant de bruit des 2 cotés de l’atlantique que si DSK avait pris sa chambre d’hôtel à Manhattan à cette époque ;). Mais Christian Dior (après avoir appris le métier pendant 2 ans chez Robert Piguet) a fait beaucoup plus pour l’estime des femmes que toutes autres personnes.
Les années 1950 seront décisives pour la haute couture française qui, fragilisée depuis la crise de 1929 et la guerre, renaît pour devenir éternelle. Il suffit de comprendre que ce monde merveilleux de la mode, de l’esthétisme, du rêve, du fantasme (celui du désir, pas du besoin) est à l’aube d’une évolution cruciale. En 1946 il y avait 106 maisons de couture. 60 restaient présentes en 1952. En 1956 seules 36 d’entres elles proposaient ces robes du jour, ces robes du soir, ces tenues de cocktail. 4 ans après son apparition Christian Dior réalisait 49% du CA de la haute couture française à l’exportation.
Il suffit de lire tout au long de cette très séduisante exposition les noms des maisons disparues comme Maggy Rouff, Jacques Fath, Madame Grès ( même Bernard Tapie n’a pas réussit à la relancer 😉 Jacques Griffe, Robert Piguet, Jean Dessès, Madeleine Vramant, Lola Prusac.
Mais les personnalités de l’époque réagissent. Dès 1950, « Les Couturiers Associés » – Jacques Fath, Robert Piguet, Paquin, Carven et Jean Dessès – fondent la première société spécialisée dans la diffusion sous licence de prêt-à-porter de couturiers. De son coté Gabrielle Chanel se lança avec le caractère qu’on lui connait, son talent et son énergie, contre l’emprise des couturiers masculins qui font de la féminité une expression sublime mais aussi une cage.
Le catalogue est aussi somptueux que la mode de cette époque
C’est tout ce talent créatif qu’ expriment les modèles présentés au Palais Galliera. Les pièces exceptionnelles de cette exposition retracent, en quelque 100 modèles et accessoires, l’évolution de la silhouette de 1947 à 1957, de la naissance du New Look à la disparition de Christian Dior et l’avènement d’Yves Saint Laurent. Dans les années 1950, couture et prêt-à-porter sont non seulement l’un des premiers secteurs économiques en France mais aussi un laboratoire de la mode. C’est l’âge d’or de la haute couture et Paris regagne son titre de capitale mondiale de la mode. Une petite photo pour en avoir une première idée 😉
Le document est très complet. Même s’il n’est pas construit sur le même schéma que l’exposition, les 260 pages qui le composent complètent de manière judicieuses par ses informations sur les silhouettes, les tissus, les accessoires et les bijoux, les modèles découvert dans les différentes salles du musée.
La mode des années 2000 est dans le jardin
Si les silhouettes féminines (très couvertes en fait à l’époque ) sont à l’intérieur du Palais Galliera, vous pourrez croiser à l’extérieur dans l’ agréable jardin qui borde ce palais édifié entre 1878 et 1894, de jeunes représentantes de la mode des années 2000. Ce n’est pas la pénurie de tissu qui les incitent à être vêtue ainsi, c’est le style de cette mode qui saison après saison rebondit entre archives et tendances.
6 comments
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RT @daxaa40: La mode des années 50 enchante le Palais Galliera.
#annees50 http://t.co/n8TBZyMfUM
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[…] que la mode des années 50 resplendit sous les hautes voûtes du palais Galliera avec ces lignes parfaites, ses tailleurs et ses longues robes de soirée, cette nostalgie […]
[…] Elle a émergé par sa présence lors de l’exposition de la mode des années 50 au Palais Galliera fin 2014, et bien sûr à celle de la passionnante exposition Fashion Mix fin 2014, prolongée […]