Voila une jeune marque dont on souhaite qu’elle passe de l’ombre à la lumière, car elle a décidé de concevoir une basket bien plus éco-responsable que ce que l’on trouve en général. Passer de l’ombre à la lumière quand on s’appelle Ubac n’est pas une chose aisée, car ce nom n’est pas choisi au hasard. Le mot Ubac désigne le versant de la montagne le moins exposé au soleil et donc le plus préservé de l’empreinte humaine. Alors faisons toute la lumière sur leurs produits, en laine recyclée, présentés dans le Pop up Store du 11 rue Debelleyme 75003 Paris jusqu’au 20 avril.
Ubac : Des baskets conçues avec des matières naturelles et recyclées : laine, chanvre, caoutchouc, éthanol de canne à sucre.
L’Ubac se veut le symbole d’une nature préservée et encore sauvage dont on doit prendre soin. Il aspire à une sensation de liberté et de protection comme peuvent encore en procurer les paysages de haute montagne. Ce versant à donc donné son nom, Ubac, à une marque créé par un jeune couple d’entrepreneurs engagés, originaire d’Auvergne, qui connaissait le monde du commerce et de la chaussure.
Une volonté de penser différemment le monde de la mode
En 2016, tous deux diplômés à Paris, l’une en droit, l’autre en commerce, ils retournent sur leurs terres natales avec l’envie de créer une marque de baskets à mission et en milieu rural. C’est ainsi qu’est née la 1ère marque Française qui propose une gamme de baskets mais aussi d’accessoires (bonnets, pulls etc.) à partir de matières naturelles & recyclées (laine et chanvre).
Après une première compagne sur Ulule en 2018, Ubac trouve ses premiers appuis et construit sa communauté pour concevoir des produits appartenant à une mode plus responsable. Le concept global est d’utiliser des matières qui ont le moins d’impact et sont le plus écologiques et le choix se porte sur le fait d’utiliser une fibre recyclée à chaque fois que cela est possible sachant qu’une fibre recyclée est 98% moins impactante qu’une fibre neuve, fut elle française.
Ainsi vous pouvez découvrir dans ce Pop up Store plusieurs gamme de chaussure dont la gamme Vola dont toute la partie supérieure (qu’on appelle la tige ) est faite en laine recyclée. Celle utilisée chez Ubac provient de pulls en laine issus de bornes Relais Vêtements françaises et européennes. Les pulls sont triés par couleurs. Ainsi, nul besoin de reteindre la laine. Ils sont ensuite défibrés pour être revalorisés par un procédé unique et breveté, grâce à un travail de 10 ans de recherche en partenariat avec des ingénieurs Français et Italiens.
Le fil est tissé de manière locale en France du coté de Castres ou il est transformé en cette matière finale que vous trouvez sur ces jolies et fines baskets, une matière douce, souple mais assez dense pour être suffisamment solide et imperméable.
Les matières naturelles nouvelles opportunités pour limiter les gaz à effet de serre
La laine est par nature respirante, résiste à l’eau, est légère, antibactérienne et thermo régulatrice. Ubac en a fait sa matière phare, mais elle a développé d’autres gammes de chaussures qui utilisent également des matières naturelles, comme le chanvre, tissé lui en Espagne pour continuer à proposer cet esprit éco-responsable et valoriser les savoir-faire en Europe.
En complément de ces matières naturelles, les semelles sont réalisées avec green EVA , issu de la canne à sucre, pour les modèles de baskets VOLA et VOLA-H, ceux en laine recyclée. Tout en ayant une meilleure empreinte, il conserve des propriétés techniques d’excellence comme la légèreté, la résistance et l’amorti. Au lieu d’utiliser une ressource pétrolière qui n’est pas renouvelable, le green EVA se compose à 60% d’éthanol de canne à sucre.
Pour les autres gammes c’est le caoutchouc recyclé, qui a été choisi. Il est issu de chutes de production et d’anciennes semelles qui vont être broyées (70%) avant d’être mélangées avec du caoutchouc naturel (30%) afin d’obtenir des semelles à plus faible impact et tout aussi qualitatives.
Ubac conscient de son savoir-faire dans le sourcing et l’utilisation des matières recyclées a décidé de s’engager avec la LPO. Chaque année est organisée l’opération #Rebird avec la production d’un bonnet au design unique, en édition spéciale et dont tous les bénéfices sont reversés à l’association. Ubac reverse aussi 1% du chiffre d’affaire issu de la vente des pulls, chaussettes, casquettes et des autres bonnets.
La chaussure appartient à un monde qui a du mal à tenir debout !
Le monde de la chaussure était récemment évoqué lors des derniers Fashion Green Days qui se déroulaient à Tourcoing les 6,7 et 8 avril. A écouter les experts présents, on y comprend que faire une chaussure est plus complexe que cela en à l’air. Suivant les modèles, il y a entre 30 et 300 opérations pour monter une paire. Le prix moyen est estimé à 40 €. Cette faible valorisation s’explique quand on sait que 87% des baskets sont faites en Asie. Chaque personne détient en moyenne 5 à 6 paires pour les femmes et les enfants, 3 à 4 pour les hommes. On considère qu’il y a 24 milliards de paires produites chaque année alors qu’entre 21 et 23 milliards sont jetées (et peu recyclées) . Il est donc nécessaire de faire un bon accueil à ces marques comme Ubac, qui vont nous apprendre à consommer de manière plus raisonnable sans pour autant devoir sacrifier son style. Il faut féliciter cette nouvelle initiative à découvrir au 11 rue Debelleyme jusqu’au 20 avril, une démarche qui rejoint dans l’esprit celle d’Umoja qui elle, propose des baskets 100% en matières naturelles d’origine et dont les tissus sont élaborés en Afrique de l’Ouest, mais dans une gamme de prix plus élevée qu’Ubac.