Quand on descend les escaliers, quand on grimpe à un arbre, quand on s’élance sur son skate board, ou simplement pour rattraper le bus avant qu’il ne s’éloigne, on n’imagine pas que, ce que l’on a aux pieds, une chaussure, une sneakers, une botte, a nécessité de 30 à 300 opérations pour fabriquer le modèle plus ou moins complexe que l’on a à ses pieds.
La chaussure fait partie aujourd’hui de la majorité des vestiaires et garde-robe et en terme de production, on atteint le chiffre stratosphérique de 24 milliards de paires produites annuellement. Quand on découvre le fait qu’environ entre 21 à 23 milliards d’entre elles sont jetées chaque année, dont à peine 5% sont recyclées, on se dit qu’on avance d’un mauvais pas. La France elle, recence 300 millions de paires vendues, ce qui correspond en moyenne à 4 à 5 paires par an et par personne. Ces chiffres sont issus d’études assez récentes, moins de 3 ans et on été évoqué lors des Fashion Green Days du pringtemps 2022.

UMUS, le projet d’une chaussure qui a intégré la notion d’éco-conception tout naturellement.

UMUS est un projet de chaussures montantes, naturelles, conçues avec des matières végétales sans matière animale et avec un objectif de zéro plastique. La conceptrice de ce projet, Clotilde Gaumy, n’était pas originaire du monde de la chaussure, mais elle a décidé de se former à cet univers par un long stage à Romans sur Isère, un lieu historique du soulier. Ces connaissances acquises et fortes de convictions bien ancrées, elle a décidé de lancer cette première paire de chaussures haut de gamme au look moderne et dont l’éco-conception à été pensée dès le départ. Sa fabrication se fait en France et en Italie, car UMUS veut proposer un produit de qualité mais veut également diminuer au maximum l’empreinte carbone de la production de ses modèles. Les matières et composants de ces chaussures sont nobles, naturels et végétaux uniquement. La marque banni les matières issues du pétrole et les matières animales. La semelle est en caoutchou naturel et la chaussure est assemblée par un système de couture appelé Blake, qui permet de pouvoir la ressemeler plus facilement.

Trouver chaussure éco-responsable à son pied !

Ce modèle est issu d’une formation et de beaucoup de conviction comme on l’a vu plus haut, mais aussi d’un benchmark sérieux et étendu comme on peut le voir sur ce lien. La chaussure dans la mode a, au final, un impact écologique plus fort que ce que sa petite taille, même si on chausse du 46, laisse deviner, car on consomme régulièrement beaucoup de paires et cela nécessite de nombreuses lignes de production. Cela a donné lieu à beaucoup de littérature, sur son aspect économique ou sa conception et offre par ailleurs une vision de la mondialisation qui est loin d’être rose (86 % des chaussures sont fabriquées en Asie).

Retrouvez la participation de Clotilde Gaumy lors des Fashion green days de 2022

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Je ne suis pas un spécialiste de la chaussure. On voit bien que tous ces métiers de la mode regroupent de nombreux savoir-faire et qu’il faut du temps pour appréhender toute la chaine de valeur. Mais j’ai eu la chance avant de découvrir ce projet, de bien connaitre les fondateurs d’Umoja qui eux aussi, avec une dimension éthique et ethnique, on choisi de faire un modèle de chaussure en matière100% naturelle et de faire travailler les ressources locales et les artisans de l’Afrique de l’Ouest, terre d’origine de leurs familles. Une marque qui a été étudiée dans le cadre du benchmark de la fondatrice d’UMUS.