C’est au cours de la journée de la Fédération de la Mode Circulaire, qui s’est tenue à l’IFM au début du mois d’avril que l’on a pu faire un large tour d’horizon des enjeux auxquels sont confrontés une industrie textile que l’on souhaite plus responsable. Rendre la mode plus vertueuse est une cause qui rassemble, quand on dénombre les nombreuses personnalités et autorités qui se sont présentées sur le pont de ce bateau vert, amarré sur le bord de la Seine, dans les locaux de l’IFM

La Fédération de la Mode Circulaire à l'IFM

Au coté de Mme Dassonville, directrice de la Fédération de la Mode Circulaire, on distinguait Xavier Romatet, le président de l’IFM, la députée Anne-Cécile Violland en charge de la loi contre la fast fashion ainsi que la présence de Madame Panier-Runacher, ministre de la Transition écologique et de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, venue rappeler dans son discours l’importance de la circularité dans les usages de consommation, ainsi que la nécessité de repenser son impact environnemental et social. L’enjeu n’est pas uniquement de préserver la planète, mais aussi de bâtir un modèle économique cohérent avec les défis du XXIe siècle. 

Les différents discours ont souligné la place de la mode dans l’histoire de la France, car Colbert à été cité comme un grand acteur de la valorisation de cet activité créative qui permet à la France aujourd’hui d’être reconnue internationalement sur ce sujet. 

La députée Anne-Cécile Violland a rappelé quelques principes simples, mais puissants, que doit  suivre la mode pour être plus responsable : optimiser les ressources, réduire les déchets, prolonger la durée de vie des produits à travers la réutilisation, la réparation, le recyclage et la revalorisation. Cette approche répond non seulement à une urgence écologique, mais elle doit aussi se transformer en d’opportunités économiques majeures.
Au delà des rapports, comme ceux fait par l’OCDE, évoqué lors de cette matinée, l’objectif des personnes présentes dans la salle de conférence était de transformer ces enjeux en opportunités, sachant qu’il faut avancer en batissant un récit collectif et se doter d’outils pour changer d’échelle.

La Fédération de la Mode Circulaire à l'IFM
Journée Fédération de la Mode Circulaire – Crédit Photo: Nadia Haddab
La ministre Madame Panier-Runacher et la députée, Anne-Cécile Violland présentes lors de cette journée
Journée Fédération de la Mode Circulaire – Crédit Photo: Nadia Haddab

Xavier Romatet (qui, il se trouve, est mon ancien boss, lorsque je travaillais dans la com 😉 a pris la parole et a mis l’accent sur 2 sujets. Le premier est une vision très pragmatique des soubresauts actuels dans le monde. Il a insisté sur la dureté du contexte mondial et le besoin de montrer du courage et de la ténacité face à cette adversité qui n’est pas due qu’au climat, mais on l’a bien compris, aux nouvelles règles du  jeu qu’essaye de mettre en place l’occupant de la Maison Blanche. Le second concernait la formation, qui a une importance primordiale surtout vis à vis de la jeunesse, une jeunesse sur laquelle on compte pour instaurer de nouvelles pratiques durables. 
Maxime Delavallée a exprimé aussi une vision plutôt positive, mais c’est un peu le but de ce genre de meeting, ou il faut embarquer les personnes sans trop les effrayer, car il voit croître le nombre de d’organisations qui sont en charge de ce sujet (près de 300). Mais cette progression cache une fragmentation de ce secteur qui aurait besoin de plus d’unité pour ne pas se disperser. Si la circularité est présentée comme une réponse essentielle et progresse, tout ceci reste encore fragile et le pays a besoin d’un engagement politique fort, d’investissements de la part des entreprises et des solutions innovantes.
La ministre Madame Panier-Runacher a mis en garde l’audience contre les « moments orwelliens » qui nécessitent constance et courage pour répondre à l’effondrement de cette biodiversité. Elle a rappelé les principaux chiffres du textile, qui au-delà du clinquant des images des défilés, montrent que cette industrie est défavorable à la biodiversité si on ne fait pas attention à en changer les règles. Il faut pouvoir aligner compétitivité et écologie, sachant que 600 000 emplois en dépendent en France ce qui fait de ce pays un des premiers acteurs mondiaux dans ce secteur. Elle soulignait également qu’on achète 40% de textile en plus qu’il y a 15 ans et qu’on le garde 2 fois moins longtemps. Par ailleurs, le textile représente 8 % de l’empreinte carbone mondiale, ce qui souligne l’importance de devoir impérativement évoluer.

Xavier Romatet, président de l'IFM
Journée Fédération de la Mode Circulaire – Crédit Photo: Nadia Haddab

Des études pour mieux comprendre les enjeux de la mode circulaire

Les chiffres montrent une sorte de dévalorisation du produit textile et par là même des savoir-faire attachés à cette activité, hormis le luxe bien sûr, mais qui par définition n’est pas un produit de grande distribution. Ainsi comme l’a évoqué la députée Anne-Cécile Violland, en citant les chiffres de l’Adème, on constate, 100 millions d’invendus chaque année en France, que le panier moyen à doublé en quantité depuis 2 décennies, mais avec une valeur financière qui a baissé de 30%. La fast fashion est passée par là, et la dernière campagne de pub en faveur de Sh…, par Havas Paris, sous un faux prétexte de privilège ne montre pas la bonne direction. La contre attaque de Malheurs Actuels est par contre appréciable. 
La lutte contre la fast fashion et sa déclinaison Ultra, est un sujet qui doit revenir au sénat le 2 juin pour, enfin, prendre des mesures contre ces produits qui encombrent de matières de mauvaises qualités nos bennes de recyclage. 

Pour compléter ces chiffres, des études, notamment celles de KPMG et Refashion, sont venues  appuyer ce constat:

Celle de KPMG, basée autour des mots clés: 

  • Reinvent : Réinventer la mode au stade de la conception
  • Repare : Réparer pour faire durer la mode plus longtemps
  • Reuse : Faire de l’occasion le premier choix
  • Recycle : Redonner vie aux vêtements

Cette étude est basée sur l’interview de 40 experts. Elle précise que  le secteur textile représente 2 % du PIB mondial et que la mode circulaire pourrait atteindre 31 mia de Ca et générer quelques 89 000 emplois en Europe. Il est urgent de réinventer le cycle production-utilisation via la réparation, la réutilisation et l’éco-conception, avec une priorité donnée à des produits mono-matière, voire doté de pièces amovibles. Un effort est à faire au niveau de la gestion des datas, ainsi que sur la traçabilité, ce qui peut nécessiter, au sein des entreprises, de désiloter l’interne. Un thème que l’on entend souvent quel que soit la conférence concernant le textile, à laquelle on assiste.
(Un point plus complet sur l’étude KPMG sera fait ultérieurement).

etude KPMG et Fédération de la mode circulaire
Journée Fédération de la Mode Circulaire – Etude KPMG
etude KPMG et Fédération de la mode circulaire
Journée Fédération de la Mode Circulaire – Etude KPMG

Du coté de Re_fashion, il a été évoqué les missions de l’organisme étatique et notamment, après le développement du réemploi, le besoin d’ accélérer l’industrialisation du recyclage des textiles et chaussures usagés non réutilisables, en France mais aussi en Europe. Aujourd’hui, plusieurs facteurs rendent impérative une transition vers une filière plus performante et circulaire :

  • Le réemploi et la seconde main, bien que toujours préférables, ne suffisent plus à réguler les flux de textiles usagés.
  • La traçabilité et la gestion optimisée de la fin de vie des produits restent encore à développer.
  • La réutilisation à l’export est de plus en plus fragilisée par des réglementations plus strictes et une saturation des marchés.
  • La demande pour le recyclage est encore trop faible, freinant le développement d’une véritable économie circulaire.

Parmi les chiffres indiqués, on note que si il y a 4kg de vêtements collectés par habitant et par an), il y en a encore 10kg qui partent avec les ordures ménagères. Cette collecte et le tri ont un coût qui doit être supporté par la partie réutilisable.
Il faut développer une démarche collective en choisissant de  mettre des données en open source et en militant pour que l’EcoScore soit enfin promulgué dans le courant de l’été. (Voir aussi à ce sujet tout ce qui tourne autour de l’écobalyse).
Re_fashion a évoqué une étude en cours qui doit sortir en juin pour montrer comment développer la seconde main, quelles sont les pistes pour réaffecter de manière plus optimale le fond de réemploi et pouvoir financer des actions complémentaires. Parmi les chiffres qu’elle indiquera, l’étude évoquera le poids de cette seconde main (63 tonnes en France chaque année) ce qui représente 7,1 % du volume total de la filière textile alors que par exemple, en téléphonie, on atteint déjà 25 %.

table ronde lors de la journée de la fédération de la mode circulaire
Journée Fédération de la Mode Circulaire

Le rôle de la seconde main se renforce, tant en ligne (voir la position actuelle de Vinted) qu’en boutique physique, mais des efforts doivent encore être faits pour développer des modèles économiques viables et libérer les initiatives. 

Des acteurs engagés ont enrichis d’exemples les différentes tables rondes 

Les tables rondes ont rassemblé des entreprises engagées dans une démarche volontaire, qui ont exprimé les enjeux et les difficultés de cette démarche qui aujourd’hui ne délivre pas encore assez de marge. 

Kering, Veja, Topi, Weturn, losange, Tilli, CrushOn App, ont partagé leurs démarches d’économie circulaire, de réparabilité et de sourcing éthique lors de ces différentes tables rondes qui ont été la colonne vertébrale de cette journée. Au-delà de l’éco-conception d’autres enjeux ont été abordés comme celui de la technologie, avec la mise en place du Passeport Numérique des Produits (DPP) pour le suivi même après la vente, favorisant ainsi la fidélisation et la lutte contre la contrefaçon.

Kering

Le groupe de luxe a souligné que le monde du luxe travaille pour proposer des produits qui durent et évoqué une démarche volontaire dont l’information est présente sur le site Kering. Mais il faut également prendre en compte la nécessité de mettre en place un process de réparabilité en termes d’économie circulaire, qui soit rentable. Créer une filière verticale n’apparaît pas rentable, donc il faut plutôt travailler sur des options de plate-forme pour mutualiser les ressources. 

Weturn :

Pour Weturn, l’économie circulaire ne pourra passer à l’échelle qu’à travers la mutualisation : des plateformes partagées, des filières ouvertes, un travail collectif entre marques, industriels, et startup. Sa représentante a aussi souligné qu’aujourd’hui les grands groupes ne prennent pas assez de risque en ne passant pas le stade du pilote, sachant que le but ultime à atteindre serait de ne produire que ce dont on a besoin. 

Veja :

Veja a expliqué sa démarche, basée sur le bon sens, en démarrant au Brésil, là ou en Amazonie était présent le caoutchouc naturel, matière première nécessaire à leurs chaussures et en voulant le payer au juste prix. La marque utilise également du coton et du cuir recyclés.
L’entreprise a lancé il y a maintenant 5 ans, un projet d’école de réparation. Le recyclage n’est pas toujours possible, donc il faut envisager de réparer de façon à rentrer dans un temps long. Mais les savoir-faire ne sont pas abondants, d’ou le projet d’école. Veja ne sait pas encore si ce projet va réussir, mais c’est en tout cas un projet qui engage aussi le consommateur. 

Topy :

L’exemple de Topy est l’exemple type de la PME issue des territoires (Elle est basée dans le Maine et loire) qui peut tirer son épingle du jeu de cette évolution. La troisième génération est à la tête de l’entreprise dont la réparation est au cœur de son activité. Cette PME de 70 ans, exporte 50 % de son chiffre d’affaires dans 63 pays. Elle crée des mélanges de matières de qualité grâce à sa capacité à intégrer des déchets industriels dans ses produits.
Elle travaille avec des startups de récupération de déchets de cuir pour faire des plaques dans lesquelles sont produites les nouvelles semelles. Mais là aussi, quand on parle de recyclage, c’est avant tout pour indiquer que l’étape nécessaire du tri est d’abord un coût. Pour la partie de son activité qui intégre le process de la réparation, elle a trouvé un partenaire tout désigné avec Veja. 


Trust Place :

La startup est intervenue pour montrer tout l’intérêt de maîtriser l’univers de la data. Une ressource que l’on est toujours étonné de voir si peu utilisée dans le textile. Elle propose une solution de traçabilité, basée sur le futur passeport digital, en l’enrichissant de fonctionnalités nouvelles.
Trust Place veut apporter un suivi du circuit de distribution post acte d’achat. Ce principe peut permettre de voir effectivement le chemin du produit, lorsqu’il est donné comme cadeau, lors d’une phase de revente ou à l’étape du recyclage. Cela donne beaucoup de données clients et enrichit par exemple les programmes de fidélisation. Par ailleurs, cela aide l’entreprise à se protéger contre la contrefaçon. La marque peut récupérer des datas en temps réel afin d’enrichir la relation avec ses clients. Les premiers usages montrent que les clients scannent le QRCode proposé à 79 %. Ce passeport numérique du produit peut ainsi devenir une nouvelle opportunité au profit des marques, pour un peu qu’elles sachent maîtriser et exploiter la data. 

Losanje :  

Losanje revalorise les invendus des marques. L’entreprise qui travaille désormais à 100% en B2B, souligne que cette activité bénéfique au monde du textile, souffre un peu du principe du greenwashing et d’un déficit de narratif. L’argument du produit recyclé reste encore un argument qui rassure, mais qui ne déclenche pas l’achat, si l’aspect créatif est négligé. Losanje intervient tant sur la partie, remanufacture, quel stock disponible? Quel nouveau circuit de vente? que sur la partie style, quel design? Quel produit, textile ou accessoire ? 
Cette entreprise, que j’ai eu le plaisir de rencontrer à différentes reprises et qui est en voie de réussir sur un chemin pavé de difficultés, collabore avec des dizaines d’acteurs, marques, maisons de luxe, grands groupes, collectivités, autour de deux axes : revaloriser leurs propres produits (invendus, vêtements pros, bâches), ou transformer des gisements issus de centres de tri.

Journée Fédération de la Mode Circulaire – Anne-Cécile Violland – Losanje – Crédit Photo: Nadia Haddab

Swag Republic :

Swag Républic et une entreprise créée par DERRICK OUNSOUGAN, originaire du Bénin, qui propose une collection plutôt streetwear, développée grâce à un artisanat soigné, entièrement upcyclée. Pour le créateur, la mode n’est pas forcément éco-responsable de manière native, mais lui tient à son discours proche de la nature et peu marketing. Il pratique l’upcycling à partir de pièces chinées sur les marchés de friperie très développés dans son pays.

Amélie Pichard :

Créatrice indépendante, la créatrice a fait évoluer sa marque vers des pratiques plus durables de façon spontanée, en partageant avec ses clients chaque nouvelle matière ou innovation rencontrée. Pour mieux faire passer ses engagements sans tomber dans le jargon, elle a inventé sa propre terminologie : le label OVNI – Objet Valorisé Naturel Innovant.

CrushOn App :

L’entreprise, qui elle aussi est désormais focus sur le marché B2B, (on avait croisé CrushOn B2C au Carrousel du Louvre, il y a quelques années) veut apporter des solutions pour développer la circularité. La collecte locale des textiles usagés s’intensifie et les pouvoirs publics ont fixé l’objectif d’atteindre +60% de collecte d’ici 2028 [Source : Produits textiles (TLC), Ministères Aménagement du territoire Transition écologique]. Une ambition nécessaire, mais qui met à risque une faille structurelle de la filière du réemploi : la re-distribution. Aujourd’hui, les enseignes collectent des pièces en magasin qu’elles peinent à revendre au sein de leurs propres canaux de vente.
CrushOn App relie les corners de seconde main à des fournisseurs triés sur le volet, après avoir racheté le stock des marques grâce à CrushON Trading, une solution de rachat/revente immédiate.

Tilli :

Une des pionnières qui s’est lancée sur le marché de la réparation. Aujourd’hui son réseau est présent dans toute la France et dans 9 villes en Europe. Elle propose un réseau de 900 artisans qui couvre toute la filière TLC et sa solution de gestion s’intègre aux logiciels de ses clients, avec une grille de tarifs unifiés sur le territoire. L’entreprise a indiqué dans sa présentation, la fermeture de 150 retoucheries chaque année et que cela soulève aussi le besoin de la formation, accompagnée d’une démarche de communication sur tous ces sujets de Care and Repair. 

[Pour rappel ] un programme de conférences très complémentaire 

RÉINVENTER LA MODE : COMPÉTITIVITÉ DURABLE ET ÉCOSYSTÈMES CIRCULAIRES À L’INTERNATIONAL

  • BRICE HUET – Commissaire général au Développement Durable chez CGDD
  • MAIRIE-CLAIRE DAVEUX – Directrice duDéveloppement durable et des Affaires institutionnelles chez Kering
  • VÉRONIQUE ALLAIRE – Directrice Perma-circularité chez Refashion 
  • SOPHIE PIGNÈRES – Fondatrice & CEO chez Weturn

Table ronde modérée par : RHONDA RICHFORD – Journaliste chez WWD

table ronde lors de la journée de la fédération de la mode circulaire
Journée Fédération de la Mode Circulaire

COMMENT RÉINVENTER LE RECIT DE MARQUE AUTOUR DE LA CIRCULARITE?

  • SIMON PEYRONNAUD – Co-Fondateur chez Losanje
  • DANIEL SCHMITT – Head of Repair Operations chez VEJA
  • AMÉLIE PICHARD – CEO, Designer, and Creative Director chez Amélie Pichard
  • DERRICK OUNSOUGAN – Fondateur & Directeur artistique chez SWAG REPUBLIC

Table ronde modérée par : Andrée-Anne Lemieux – Directrice du Développement Durable de l’IFM

Au cours de cette journée, qui a vu un représentant de l’Adème délivrer son discours, notamment pour rappeler qu’un vêtement en matière recyclée fabriqué en France émet jusqu’à 95 % de CO₂ en moins et consomme beaucoup moins d’eau qu’un vêtement neuf produit à l’autre bout du monde, les réflexions ont portés sur l’importance de redonner du sens à la création. A travers l’artisanat, l’innovation, et la durabilité physique, le secteur textile peut retrouver un lien vertueux avec la société, mais qu’il faut accompagner cette circularité, avec une approche collective, transparente, qui devra être soutenue politiquement et économiquement, avant que les nouveaux systèmes économiques se dessinent et deviennent pérennes.


11 Points clés à retenir :

  1. La mode circulaire est une opportunité environnementale et économique urgente mais fragile.
  2. Le textile représente 8 % de l’empreinte carbone mondiale, avec des impacts sévères sur la biodiversité.
  3. Un engagement politique fort et des investissements privés sont essentiels pour transformer le secteur.
  4. La circularité pourrait générer 89 000 emplois en Europe, selon l’étude KPMG.
  5. Réparer, réutiliser et recycler doivent devenir des piliers industriels et culturels.
  6. Le numérique (passeport digital, traçabilité, data) peut être une opportunité dans cette transition.
  7. Des marques comme Veja, Kering , Losanje ou Topi expérimentent des solutions concrètes (réparation, sourcing éthique).
  8. La seconde main et le réemploi doivent être encouragés par des incitations et des filières structurées.
  9. Les artisans et réparateurs doivent être soutenus via la formation, une plus grande visibilité et des outils numériques.
  10. L’écologie dans la mode passe par la narration, la transparence, et la valorisation de la création durable.
  11. Un affichage environnemental, lisible et compréhensible, doit être mis en place

Cette journée se déroulait donc dans les locaux de l’IFM et bien sur le hall de l’école était parsemé de créations audacieuses qui donnaient un peu les nombreuses directions qu’une mode circulaire peut emprunter pour qu’elle apparaisse désirable, même en partant de ressources déjà existantes.

les créations en mode circulaire à l'IFM
Journée Fédération de la Mode Circulaire à l’IFM
les créations en mode circulaire à l'IFM
Journée Fédération de la Mode Circulaire à l’IFM@alix_metatype

La journée nationale de la Fédération de la Mode Circulaire avait été précédée par une démarche européenne.

Le 20 février 2025, au Club de la presse de Bruxelles, la Fédération de la Mode Circulaire a officiellement lancé son Manifeste européen, qui présente des mesures clés pour promouvoir la durabilité, la circularité et la compétitivité dans l’industrie de la mode en Europe. Cette initiative ambitieuse vise à façonner l’avenir de la mode en promouvant la responsabilité environnementale, en renforçant la coopération industrielle et en garantissant une chaîne d’approvisionnement plus équitable et plus durable.

Le manifesto