Au delà des débats sur la place de la femme dans la société, on a toujours plaisir à rencontrer des créatrices qui revisitent avec un certain classicisme, les valeurs qui ont place dans l’univers féminin; la tendresse, la sensualité, une certaine délicatesse. Léa Petitjean fait partie de celles là. Elle a donné son nom à sa marque de chemisier en soie, qui au delà de montrer un savoir-faire français, permet aux femmes de se créer une silhouette moderne, mais en s’appuyant sur un romantisme qui reste intemporel.
Une ligne contemporaine qui privilégie l’épure.
Les hommes disposent d’un code du formel bien établi, au sein duquel la chemise est reine. Col français, anglais, ou encore officier ; poignet classique, mousquetaire ou portofino ; chaque chemise raconte une personnalité. Rigoureuse, elle se réinvente toujours selon des règles précises.
Cet art de la chemise, Léa Petitjean la créatrice la décline en des termes féminins. Une coupe juste, une matière noble, un sens du détail : ses chemisiers riment avec élégance et assurance. Aux cravates et aux ceintures, elle préfère les carrés en soie pour habiller sa collection de chemisiers.
Ce style romantique et la soie comme matière première permet à cette première collection de briller
Jeune maison parisienne, Petitjean Paris a fait de la soie sa spécialité. « Nous dessinons des chemisiers aux coupes épurées et des carrés aux imprimés éclatants, avec un mot d’ordre : l’élégance réside dans les détails. Petitjean Paris, c’est l’audace d’un carré aux couleurs vives ; c’est l’aplomb d’un chemisier au col bien structuré ; c’est une silhouette à l’assurance toute naturelle« .
Fil chatoyant né de contrées orientales, la soie a trouvé à Lyon une maîtresse fidèle. Depuis des siècles, les artisans tisserands lyonnais ont côtoyé les ennoblisseurs textiles de la région pour créer étoffes teintées, jacquards, brocards et soies imprimées. La production de Petitjean Paris est réalisée par un prestigieux ennoblisseur qui teint la soie et imprime ses motifs sur de larges panneaux de soie. Les carrés sont ensuite directement envoyés dans un second atelier de la région pour le roulottage de leurs bords, touche finale et pas des moindres.
L’ histoire de cette marque est liée au Jura, région d’origine de la fondatrice de Petitjean Paris, mais aussi à Brooklyn ou la créatrice a passé une année. Si on comprend qu’il faille accoler Paris à son nom de famille pour faire plus mode, il est possible de conserver le nom d’un village jurassien pour donner le nom à cette première collection, quand celui ci s’appelle Saint-Amour. La créatrice est à l’image de sa marque, jeune femme élégante, toute en distinction, à la silhouette romantique faisant penser à la femme des années 50 (ma préférée ;). Un délicat décalage qui met en valeur ses collections à la tradition clairement assumée, mais qui se modernisent facilement par le mix avec un jean par exemple, pour en faire une silhouette qui reste terriblement contemporaine. Au delà des détails travaillés de ses collections, des asymétries justement calculées, cette manière de montrer le corps féminin sans vouloir l’exhiber (col souvent fermé, pas de dentelle) la douceur de la soie, on y décèle une forme de simplicité qui permet d’exprimer cette part de secret si féminin. On a eu le plaisir de recroiser cette jeune marque au coeur de Saint Germain dans le pop up store de Soc Sabaï, après l’avoir rencontrée au Who’sNext.
Une ligne d’accessoires qui remet le carré dans l’actualité
Quand on pense carré, bien sûr on pense avant tout à Hermés. Chez Petitjean Paris, les carrés sont des pièces très personnelles avec une histoire. Chacun de ces imprimés raconte un instant, une odeur, une humeur. Et les inconditionnelles du carré les collectionnent en vraies esthètes, pour les transmettre un jour de mère en fille. Portés de manière classique ou twistée, ils sont toujours la touche d’élégance pour parfaire une silhouette parisienne. La tradition française des carrés remonte au 19ème siècle et depuis lors, le carré est pratiqué comme une oeuvre d’art par les parisiennes. Une touche finale qui fait très parisienne, mais aussi beau quartier.