
Les Récupérables est une marque dirigée par ADW sa fondatrice. Elle fait partie également du Label UAMEP, comme ND, car elle à une conception de la mode différente, inscrivant son parcours sur un chemin très personnel. Le principe des Récupérables, déjà perceptible grâce aux assonances du nom repose sur l’utilisation de stocks d’invendus issu de notre propension à jouer au quotidien la symphonie de surconsommation en altereco mineur. Le principe en a été détaillé lors de sa campagne ulule qui a eu un beau succès.
Ayant bâti sa philosophie sur un usage intelligent et créatif des surstocks, l’idée de cet article n’est pas de vous pousser à acheter des pièces de la collection présente. Les collections sont par essence limitées et elles sont pour la plupart déjà vendues à l’heure ou je compose ces lignes (mais allez voir quand même) et la fondatrice a pris quelques jours de congé bien mérité. Il est destiné à vous inciter à mettre Les Récupérables en favori afin que cette marque entre dans le spectre de vos recherches de mode féminine dans les prochains mois et que vous y découvriez très prochainement les modèles de la collection hiver.
On peut avoir une conscience éco-citoyenne et ne pas repousser tous les attributs du monde de la mode avec dédain. Alors pour mettre en avant ces modèles qui associent look vintage par les tissus à motifs et ligne moderne par les coupes qui sont particulièrement contemporaines, rien ne vaut un défilé.


Ce fut un défilé comme pour de vrai. Des répétitions. Beaucoup de monde et de toute génération. Embrassade, effusion, temps d’attente qui s’allonge comme un jour de printemps ou le soleil ne veut plus disparaître derrière l’horizon. Un catwalk et des chaises pour le frontrow. Une mise en scène soignée dans une bibliothèque (Françoise Sagan) qui avait sans doute rarement vu une telle affluence de gens qui ne s’approchaient absolument pas des livres.
A souligner la bande son, particulièrement bien travaillée et contextualisée avec le lieu du défilé.
Une belle réussite pour une marque dont la fondatrice ADW a la ligne fine comme une épée et l’esprit acéré comme une dague. Ses modèles montrent que le style est bien une question d’idée, que la matière s’adapte et qu’en terme de combinaison, de top, de sweat ( il s’agit toujours de la collection d’été pleine de couleurs) la féminité de ses modèles se situe en haut de l’échelle de séduction. Ce n’est pas du tout « Bonjour Tristesse », bien au contraire.
Les palmiers du patio de la bibliothèque vibraient sous la douce lumière d’avril. On avait fait une jolie escale dans le monde de la mode. On attend avec impatience la prochaine.



Vous pouvez découvrir la créatrice dans le reportage d’Arte , Révolte dans la mode , 53 min, disponible du 07/09/2018 au 06/11/2018
