Ce Fashion Tech Days du 25 septembre est destinée aux professionnels. Mais le sujet interpelle avec une vraie justesse. Mettre en place une production à la demande et si possible locale, est ce vraiment envisageable et quels sont les moyens d’y arriver ?
La mode arrive aujourd’hui à un tournant. Sa position de seconde industrie la plus polluante est de plus en plus difficile à tenir. Certes les marques en tiennent compte et pour certaines se sont lancées vers un cycle de production plus vertueux. D’autres ont bien compris qu’il fallait suivre cette tendance même si on ne peut pas changer tout le système d’un coup de baguette magique. Mais il est difficile lorsque l’on rentre dans un magasin, de comprendre si ce que l’on voit ou ce que l’on nous explique est vraiment vertueux (en terme de production ou socialement) ou simplement de la com.
Le 25 septembre Nord Créa propose une vraie journée de partage
La journée de ce Fashion Tech Days, organisée par Nord Créa, est entièrement consacrée à cet ambitieux objectif ; revoir les process de production. Elle a comme but d’échanger et d’avancer vers des solutions concrètes. Elle veut proposer l’ idée d’une production plus respectueuse de l’environnement, un nouveau paradigme qui pourrait prendre la forme d’une production à la demande et de ce fait locale. Cela deviendrait l’aboutissement d’une forme de personnalisation ultime, comme certains sujets qui ont trouvé leurs places dans la rubrique du même nom de ce blog. Attention l’adresse a été modifiée. L’événement se déroulera à la Mairie de Roubaix, métro Grand Place.
Le programme du ce Fashion Tech Days qui est à découvrir ici, est en connexion parfaite avec les Fashion Green Days qui se sont déroulés en avril de cette année et dont Nord Créa est également un des organisateurs.
Vous pourrez retrouver ces acteurs dynamiques issu des Hauts de France dans la partie Impact du salon du Who’s Next du 6 au 9 septembre à Paris. Et si vous vous interrogez sur cette démarche ou comment trouver une voie plus vertueuse dans votre consommation textile, vous avez à votre disposition le livre de Madjouline Sbai « Une mode éthique est elle possible ? »
La vraie réflexion est devant nous, et vous pouvez en être les acteurs
Un oeil sur la carte de la population mondiale proposée par Le Dessous des Cartes sur Arte montre la difficile équation. La courbe exponentielle de la population explique le besoin croissant de se vêtir, moins de surconsommer. L’Agence Européenne pour l’Environnement (AEE) estime que la quantité de vêtements achetés dans l’Union Européenne a augmenté de 40% entre 1996 et 2012. A l’échelle mondiale, les études montrent qu’on a atteint les 100 milliards de vêtements achetés en 2014. Mais aujourd’hui le système a des ratés. Malgré la progression des surfaces commerciales, le marché s’est rétrécit de 15% en 10 ans.
Il est clair qu’on comprend qu’il faut produire plus quand on voit la courbe de progression de la population mondiale. Mais peut on créer des nouveautés différemment ? peut on éviter que tout se démode si rapidement que même ce qui est à peine déballé deviennent déjà has been et viennent s’échouer dans des solderies drapé d’un style dépassé. Peut on imaginer un mode de production plus local, qui ne s’impose pas au consommateur par des promos agressives ? Il convient donc maintenant de faire attention à la manière dont nous allons continuer à consommer, car cela aussi aura des conséquences sur les rythmes de production.
Le G7 a t’il réveillé les consciences ?
C’est un peu étrange de dire cela alors que s’élève sur nos écrans les fumées des incendies de la foret amazonienne. Mais à différents niveaux, on peut dire que le moment de l’action est arrivé ( ce Fashion Tech Days en est la preuve) et que celui de l’information est derrière nous. Nul n’ignore les différents mauvais chiffres concernant la mode, même si le glamour des défilés ont tendances à les faire oublier.
Coté marques, les choses vont elles changer ? Le G7 à Biarritz a vu la présentation du Fashion Pact. Le journal La Croix en fait le bilan. Rassemblant trente-deux groupes internationaux de l’habillement, représentant 150 marques, ceux ci ont la volonté de réduire leurs impacts environnementaux. Ils visent à atteindre zéro émission de dioxyde de carbone d’ici à 2050 et à passer à 100% d’énergie renouvelable sur toute la chaine d’approvisionnement d’ici à 2030. Ce pacte est accueilli avec scepticisme. En effet, il n’est pas contraignant. Pour le moment, il s’agit de faire évoluer leurs stratégies autour de 3 axes : la biodiversité, les océans et le climat.
Au consommateur de veiller désormais à accorder ses faveurs et son porte monnaie, aux marques qui respecteront ces engagements. On parle là des grande marques appartenant au secteur du luxe, du premium ou qui proposent chaque année plus de produits moins chers. Il en existent d’autres, plus petites, qui peuvent déjà très largement offrir des produits respectant des règles plus éthiques comme le montre Slow We Are, Une Autre Mode Est Possible, ou Klow .
Sur le sujet du climat, cette cause a eu un porte parole plus que qualifié pour expliquer les enjeux aux membres du G7. Je veux parler de Bertrand Piccard, le « savanturier » Suisse. Dans le cadre de sa fondation, il labellise les projets d’entreprises qui montrent que l’on peut faire des projets rentables tout en respectant l’environnement. Espérons que le textile fera appel à lui. Cela sera bon signe.
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