Des formes géométriques surprenantes, un travail minutieux sur les matières, une conscience que la mode doit prendre en compte notre environnement, c’est la performance qu’a réalisée la jeune designer Armine Ohanyan lors de la présentation de sa nouvelle collection SS19.
Inspirée par cette nature qui nous donne tant, mais a qui on ne se prive pas de prendre encore plus, elle s’est appuyée sur les propos d’un critique littéraire français, né à Genève au 19 éme siècle, Victor Cherbuliez, qui n’a pas passé le siècle, il est mort en 1899, mais ses aphorismes, oui « C’est à la nature que l’artiste emprunte ses modèles, c’est la nature qui lui fournit ses inspirations »
Sa nouvelle collection représente toute la richesse des fonds marins, avec ses couleurs intenses et sa beauté singulière et surprenante. Le jeu des formes, ceux de la lumière et du mouvement se mêlent en créant une harmonie exacte. Nous sommes transportés dans un monde irréel où la beauté de la Nature est préservée. On y retrouve la force aérienne de l’écume d’une vague, la douceur paisible et maternelle d’un lac, dans des couleurs qui ont une rondeur et des reflet irisés. Une silhouette moderne qui par son travail architectural et innovant fait penser à Iris Van Herpen.
Soucieuse de cette nature que le comportement humain, met en péril, la créatrice évoque les causes alarmantes de sa destruction, comme l’incidence du réchauffement climatique et des pollutions diverses sur les espèces, flore et faune, et sur le biotope.
En utilisant les déchets plastiques en tant que broderies et en illustrant l’altération des couleurs de la flore aquatique, Armine Ohanyan dénonce l’enjeu écologique. Par ailleurs, l’utilisation des nouvelles technologies comme l’impression 3D, les matières peu courantes dans le textile comme le silicone ou bien les techniques comme la découpe laser confèrent à ses créations une image moderne, voire futuriste, se révélant comme l’incarnation de la couture nouvelle génération. Le digital et sa technologie industrielle, 3D, laser, ne sont donc pas un frein pour cette jeune créatrice, bien au contraire. Elle sait les conjuguer parfaitement avec les codes de la féminité pour une ligne très Haute Couture.
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[…] Moins guindé que le festival d’Hyère, qui trouve sa place sur les terrasses de la Villa de Noailles, le festival de mode proposée par Dinan se veut accessible, moins élitiste donc et destiné aux vestiaires de toutes personnes qui a envie de travailler son style. Chaque créateur/créatrice aura une de ses silhouettes présentes dans différentes boutiques de la ville et il sera possible de liker sur les réseaux sociaux sa silhouette préférée. Pendant trois jours, les événements vont se succéder dans et hors le Théatre des Jacobins, afin de faire émerger les nouveaux talents de demain. Le festival avait notamment accordé en 2018 son prix coup de coeur à Armine Ohanyan. […]
[…] la construction et l’architecture des modèles de la créatrice et transparaissent lors de ces différents défilés. L’acte de création est nourri par le désir de préserver les savoir-faire et […]