La Fashion Revolution Week débute aujourd’hui 19 juin !

Le sac plastique, gonflé, avachi, exposait ses boursouflures au pied de l’immeuble. Gonflé à bloc comme un jeune garçon qui enfle ces joues en retenant l’air, comme un obèse à la peau si distendue que ses bouffissures l’empêche de bouger, ce sac poubelle contenait des vêtements serrés, entassés, comprimés, exemple de notre surconsommation. Allait- il être récupéré ? Etait-ce une sélection pour être revendue demain dans un circuit de seconde main ? Son abandon semblait bien être le symbole adipeux de nos mauvaises habitudes. La Fashion Revolution Week devait arriver… elle est là !

La Fashion Révolution Week se déroule du 19 au 25 avril 2021 !

Bien sûr, vous vous en doutez, pas de grand rassemblement physique cette année. Mais cela n’empêche pas une grande fusion des envies, une union des espoirs (en deux mots!), une gerbe d’actions au travers des écrans que l’on commence à bien connaitre depuis quelques mois. La Fashion Revolution Week est le moment où la communauté mondiale se réunit pour créer une industrie de la mode plus vertueuse. Cette semaine est centrée sur l’anniversaire de l’effondrement de l’usine Rana Plaza, qui a tué 1 138 personnes et blessé bien d’autres le 24 avril 2013.
Pour le 8 ème anniversaire de cette tragédie, la Fashion Revolution Week se concentre sur l’interdépendance des droits de l’homme et des droits de la nature. Cette campagne se veut le porte parole des voix inaudibles de toute la chaîne d’approvisionnement de la mode et veut exploiter la créativité de la communauté pour explorer des solutions innovantes et interconnectées. Rejoignez la FRW du 19 au 25 avril 2021 ! Elle se déroule dans 95 pays.

Le programme d’une semaine propose de multiples interventions et échanges et je vous invite à le découvrir en totalité sur le site de FRW.
Mais du lundi avec un atelier pour créer un accessoire textile au dimanche ou les « clés pour s’engager » seront évoquées avec l’aide de Victoire Satto la co-fondatrice de The Goods Good, accompagnée par d’autres intervenantes, il y a de fortes chances que cette multiplicité de talks ou toutes les générations sont présentes vous donnent envie de changer votre manière de voir et de consommer la mode.
Le programme intégral est là ! Mais par le rapide aperçu ci-dessous, vous pouvez voir que l’amplitude des sujets est vaste et touche tout le monde.

• Un Fashion Open studio qui démarre la semaine – le lundi 19/04 avec About a Worker et CELC
• Mode durable et future designers engagés – le mardi 20/04, sans oublier le webinaire Max Havelaar sur « l’appel à un pacte pour une mode équitable »
• Droits et playdoyers lors d’un webinaire organisé par FRW, avec notamment l’historienne Audrey Millet – le mercredi 21/04
• Les étudiants s’engagent – le jeudi 22/04, mais aussi une discussion entre Natacha Ruiz ( autrice du guide de la mode éco-responsable) et Yasmine El Abbassi, fondatrice de l’application Dress me slow Ly et un webinaire sur la traçabilité des matières lin et coton
• Un concours d’Upcycling avec L’IFA et Isla Collective – le vendredi 23/04
• Une éducation engagée – le samedi 24/04, et la possibilité de voir le documentaire de Manon Pietri (je ne l’ai pas trouvé sur ImagoTV, mais sur ce lien à ce jour).
• S’engager pour la Fashion Revolution avec la présence de Victoire Satto co-fondatrice du média The Good Goods – le dimanche 25/04, journée qui verra également se dérouler un défilé performance.

Découvrez les détails, lien, horaire, de ces événements orchestrés par Fahion Revolution Week sur leur site et sur leur page Facebook .

La prise de conscience est sans doute en route, mais il ne fait pas trop lambiner en chemin. La Fashion Revolution Week est un événement mondial et de nombreux pays y participent, comme le montre la photo ci-dessous, du mouvement Suisse. ( exemple pris presque par hasard ;).

On voit bien au travers des interview dans différents média comme celui d’Audrey Millet dans Le Figaro, le « Livre noir de la mode », du papier dans 20 minutes, du prochain United Fashion Festival de Bruxelles, que si des photos comme celle présente ci-dessous font partie d’un passé révolu, il reste beaucoup de chemin à faire. Certes, il ne semble pas que nous ayons à rougir, pour une fois, face à nos voisins. Comme l’explique Courrier International, nous sommes parmi les plus volontaires. Mais il n’est pas question de se relâcher, quand on voit encore ce genre de papier dans Vogue, doté d’un titre évocateur, mais dont la réalité s’avère n’être qu’un publi-rédactionnel sans valeur, très monde d’avant.