Assise devant sa coiffeuse, dans sa chambre à la lumière tamisée par de lourds rideaux de velour pourpre, elle s'apprétait une ultime fois avant de sortir. Elle avait révètu sa tenue du soir. En ce temps là, les femmes se changeaient 3 fois par jour et portaient une tenue du matin, une de l'après-midi, et une du soir. Habillée d'une superbe robe de velour bleu nuit dont le grand décolleté séduisant dégageait entièrement ses épaules, une écharpe en organdi carrelée d'orange et de bleu se nouait à sa robe. Cette  étole dessinait une longue traine chatoyante et ajoutait encore à la ligne pure et souple à sa silhouette. Remontée sur les épaules, elle devenait une cape et voilait complètement le décolleté généreux. Ah… Schiaparelli savait concevoir des robes dont le chic de l'élégance accentuait la féminité.
La voiture du Marquis de Beaumecourt devait venir la chercher, et l'emmener diner chez Maxim's. Elle le connaissait depuis peu, mais il lui faisait une cour assidue, teintée d'une délicatesse de gentlemen. Ce n'était pas forcément ce qu'elle espérait au fond d'elle-même, elle aurait voulu un peu plus de folie, mais il lui permettait de rencontrer du monde. Sa relation ponctuelle avec Marcel, jeune secrétaire d'édition chez Gallimard qui la faisait rire avec ses mots d'humour (et d'amour aussi parfois), son érudition légère et non pédante, lui offrait une pétillance qui la  transportait de joie. Mais ce jeune homme, plus jeune qu'elle, n'était pas riche. Il s'essayait à l'écriture, mais cela ne lui rapportait pas beaucoup. Le chiffre de la dernière page de son livre était plus élevé que les revenus qu'il retirait de ses tentatives de romancier. Et il  n'écrivait pas de gros volume de la Pleiade.
Le miroir de sa coiffeuse lui renvoya son image de femme jeune, aux lèvres accentuées par un rouge carmin du plus bel effet. Le chapeau de chez Paulette (la modiste renommée de cette époque), lui donnait un air un peu sévère. La distance ainsi créée renforcait sa féminité sans nuire à son style glamour. Il faudrait s'approcher d'elle pour la connaitre.
Elle ajusta le collier d'argent qui lui entourait le cou, afin que le camé blanc sur fond mauve qui l'ornait trouve sa place juste à la naissance de sa poitrine. Elle clippa une broche, ravissant composé de branches fleuries pour éclairer sa robe bleue de couleurs d'aurore. S'emparant du flacon épuré de son parfum, elle l'ouvrit et le passa sous son nez délicatement poudré. Le sillage de Mitza de Christian Dior, oriental aux effluves mystèrieuse d'encens la saisi… ses yeux se fermèrent quelques secondes. Elle renversa cette essence pure sur son doigt et en rajouta une délicate goutte de chaque coté de son cou, et entre ses seins, puis reserra le châle sur ses épaules afin qu'il s'imprégne également de cette fragrance de rose couture. A nous deux Marquis…

Ambre Gris décrit avec précision et talent cette fragrance sur son blog

Fidèle à la vocation de la Maison Dior, son Parfumeur-Créateur, François Demachy signe une collection singulière où l'on rend hommage au New Look, où l'on voyage vers les maisons, chères à Christian Dior, de Granville et de Milly-la-Forêt, où l'on croise celle qui fut sa muse, Mitzah Bricard…« Les fleurs c'est Dior, et Dior c'est les fleurs», confie François Demachy. Constante dans l'histoire de la Parfumerie Dior, l'utilisation des notes florales est également le fil conducteur de cette collection. La Collection Couturier Parfumeur ne déroge pas à la règle. De l'Oriental à la Cologne, du féminin au masculin, chacune des dix fragrances est composée avec les matières
les plus nobles et les plus précieuses de la Parfumerie. Ces Parfums, fabriqués et conditionnés à la main, ont fait l'objet de tout le savoir-faire et l'expertise de la Maison. Explorant des territoires rares car en totale liberté Francois Demachy a réalisé une oeuvre qui est une collection de produits d'exceptions. En vente aux Bon Marché – Paris