Lorsque Cahiers, marque de mode coréenne, vient en France, ce qui fut le cas à plusieurs reprises lors de l’année 2024, on imagine une femme à une table de Saint Germain de Près sur laquelle est posée une tasse de lait matcha à coté de plusieurs ouvrages de littérature, organisant un rendez vous d’affaire dans le quartier de l’Opéra, ou échafaudant des projets d’aménagement intérieur en se baladant au sein du marché au Puces, du coté de la Porte de Saint Ouen.

On l’imagine facilement dans ces situations, car Cahiers est une marque de mode coréenne fondée par la créatrice Kim A-Young en 2014, qui a fait ses études en France comme cela est expliqué dans l’article, écrit suite à ma première rencontre.
Si on a dans l’esprit, quand on pense à la Corée du sud, l’image d’une des tenues traditionnelles de ce pays, le hanbok, composée d’un jeogori (veste ou blouse de hanbok) et d’une chima (jupe), on visualise une tenue serrée sur le dessus et flottante sur le dessous, avec l’impression que ce style harmonise les forces opposées.
Un esprit d’harmonie et d’équilibre que ne renie pas les marques actuelles comme Cahiers, mais qui, comme cette dernière, l’exprime à travers une vision très contemporaine ou chaque pièce utilise les savoir-faire de ce pays dans les plis ou le drapé pour proposer des modèles à la fois sophistiqués et modernes.

Cahiers est une marque de mode résolument haut de gamme qui propose un vestiaire très féminin. Son art de la couture ne se refuse pas à quelques fantaisies avec une volonté de proposer une élégance associée à la qualité des matières qui permet de proposer des vêtements qui durent et peuvent être transmis de mère en fille.
Cahiers sait exploiter la force de la mode vue du coté de Séoul, par des lignes fluides, un jeu de couleurs sobres souligné par de nombreux détails subtils de façonnage qui sont fabriqués par des ateliers en Corée, pour une clientèle internationale sensible à cette mode coréenne qui sait être harmonieuse sans emprisonner le corps féminin.

De la prise de note à la prise de dimension, la marque propose une mode premium, composée de matières premières luxueuses comme la soie, le cachemire et la laine, dans un style d’une élégance naturelle, auquels s’ajoutent le détail d’un fil, d’un pli, d’une coupe asymétrique et audacieuse.
Visant la femme urbaine, plutôt dans une situation d’afterwork chic, les modèles suivent les lignes d’un design harmonieux et fonctionnel, associant créativité et détails fantaisistes, qui restent très « couture » comme, par exemple, des volants, des garnitures et des parements.


La marque a un calendrier très chargé, plutôt axé vers les pays d’Asie. C’est pour les 10 ans de la marque que la créatrice a souhaité revenir en France, ce qui a pu donner l’occasion de la découvrir. Elle a une politique de développement auprès de célébrités de son pays assez poussée. Si on reconnait bien les caractéristiques des visages de la femme coréenne, ovale, maquillage sobre, il faut bien reconnaitre que la plupart restent de belles inconnues en Europe.
Les dernières collections S/S 2025 de la marque Cahiers

La marque souhaite décliner en cette nouvelle année, ses modèles autour de l’héritage du look traditionnel de la ballerine et fait entrer dans la vie quotidienne, des vêtements d’entraînement comme les jambières, des cardigans enveloppants et des pantalons d’échauffement, sans oublier les tenues glamour et élégantes comme les corsets, les tutus, les longues jupes en tulle et les ballerines. Elle montre le force de la créativité de ce pays, tout comme d’autres marques qui viennent à Paris chercher de nouveaux débouchés.
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