Lorsque des marques de Corée du sud viennent présenter leurs collections à Paris, on est toujours séduit par la diversité des styles, par la déclinaison qu’ils font de leurs cultures, avec d’un coté une vision très tech et d’un autre coté une vision plus classique. Leur imagination semble quelquefois sans limite, même dans leur vie politique ou ils sont capables de proposer des séquences très animées, avec une loi martiale suivie de la destitution d’un président, ce qui rendrait presque la mode coréenne sage et disciplinée.
DOBB exprime sa dualité avec talent
La marque DOBB propose un vestiaire unisexe, doté d’une collection très large qui sait utiliser la force du graphisme pour ses modèles à l’esprit streetwear mais qui sait également bâtir des modèles plus tayloring. Les collections s’inspirent du passé dans ce tayloring du créateur, qui a déjà une belle expérience dans le monde de la mode et pilote une marque bien installée en Asie. Il arrive à gérer avec la précision de l’esprit coréen, des oppositions de style, audacieuses, qui semblent antinomiques, mais qu’il arrive à parfaitement gérer. DOBB propose en effet deux lignes, l’une qui se dirige vers une silhouette qui se revendique plutôt punk et l’autre qui s’oriente vers le « formal ».
Le thème principal des dernières collections s’intitule « Rebirth ». Il se matérialise notamment par une utilisation de deadstock et par une démarche d’upcycling qui sait avec beaucoup d’a-propos utiliser différentes pièces d’étoffe et intègre de belles matières, comme la laine, en provenance d’Italie.





Eune, s’adresse avec délicatesse à la femme coréenne
Eune est une marque coréenne qui propose un vestiaire principalement féminin, et qui célébrait l’année dernière, les 10 ans de la marque. Les collections présentent des vêtements féminins élégants et intemporels qui harmonisent l’esthétique moderne avec des éléments classiques.
Elle s’adresse à la femme active (quelques pièces sont destinées aux hommes), qui travaille, en mettant à sa disposition un vestiaire composées de pièces souples et confortables, avec une recherche d’élégance qui lui permet de passer facilement d’une situation business à un afterwork.
La production faite en Corée fait appel pour ses pièces en maille à de belles matières d’origine italienne. La marque veut proposer l’esprit de Corée à la clientèle européenne, séduite par cet équilibre dans les formes et les couleurs d’un vestiaire très contemporain. Pour celles qui sont sensibles aux matières, il faut bien regarder les étiquettes, car certaines marques coréeennes font encore appel aux matières synthétiques.






Le vestiaire d’Eune propose un vestiaire composé de couleurs neutres, qui s’intègre parfaitement dans un style quiet luxury. La vision de la mode de la marque s’intégre facilement dans une habitude quotidienne et va bien avec l’image de la femme coréenne, classique pour certaines, soumises pour d’autres.
Même si des mouvements d’indépendance féminine apparaissent dans un pays à l’esprit très patriarcal, il reste une grande majorité de femme à habiller avec cette élégance classique qui va si bien à la féminité et fait partie de cette diversité.
Man G
Manji Studio est une marque produite par un studio où le designer et artiste Manji réinterprète les choses familières qu’il rencontre dans sa vie quotidienne et les exprime à travers sa propre perspective. il a beaucoup travailler sur l’univers des mangas et ses collection à l’esprit streetwear sont le digne reflet de ses capacités à dessiner et créer en différentes couleurs des silhouettes suivant son imagination cartoonesque.





Ces marques complètent la vision proposée par Lucie Brochard, qui elle, d’origine coréenne, est basée en France mais habille des ministres femmes de Corée du Sud, Open Plan qui a pris un virage écologique depuis un moment et était venu le montrer à Paris, 1000 Volts, rencontrée il y a presque 10 ans et au design toujours si créatifs et à la marque Cahiers, dont la créatrice a fait ses études en France, ou encore Tibaeg et ses motifs fleuris, digne représentante de la Kfashion.
L’évolution sociologique en Corée du Sud, fait apparaitre des questions par rapport au rôle dévolu à la femme dans ce pays, qui par ailleurs, fait face à un nombre de mariage qui a atteint son niveau le plus bas en 2022 depuis 1970, selon des données publiées. C’est aussi le pays qui affiche le plus faible taux de natalité au monde.
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