A l’ombre de Saint-Eustache, dans cette rue du Jour ou s’est implantée une célèbre marque de mode française, on peut apercevoir une grande boutique claire, à la devanture épurée, aux lumières douces et à l’enseigne discrète : EKJO.
Et si dans cette rue, proche donc d’Agnés b, il y avait un plan A pour trouver une mode responsable, dotée de ce style si authentique quand il nous vient de Corée du Sud et qui plus est, fabriquée à Paris ?
Une marque enrichie par le parcours international de haute volée de sa créatrice
Un long parcours formateur dans le monde de la mode, a permis à Eun Kyung JO, dont la marque EKJO est composée de ses initiales, d’obtenir un premier diplôme à l’université nationale de Séoul en 1992. Déterminée à approfondir sa compréhension de la mode mondiale, elle est passée ensuite par New York pour suivre les cours du Fashion Institute of Technology (F.I.T.), complétant sa compréhension de cet univers, avant de venir à Paris en 1997, ou elle s’inscrit au Studio Berçot (aujourd’hui disparu), connu pour son approche expérimentale de l’enseignement de la mode. La créatrice passera ensuite du temps à Londres, au Saint Martin’s Fashion College, où elle finalise ce parcours qui lui permet d’explorer toutes les facettes de la créativité et du business.
Des modèles conçus pour l’humain
C’est en 1999, que la créatrice décide de s’installer définitivement à Paris, animée par le désir de créer une marque qui reflète ses valeurs, son héritage et sa vision singulière de la mode. EKJO, sera lancée en 2001, une marque de prêt-à-porter qui se veut pensée avant tout pour l’humain, dans sa conception comme dans sa réalisation et dont le vestiaire imaginé pour la femme se révèle genderless, associant l’Asie et l’Occident, la tradition et l’innovation, influences asiatiques et exigence parisienne. Elle valorise l’élégance discrète et met l’accent sur la durabilité et une perfection dans la réalisation, car ses modèles sont fabriqués dans un atelier qui est situé au dessus de la boutique, du 2 rue du Jour, Paris 01.
Ses modèles se distinguent par ce qui est une des forces de la Corée du Sud, les drapés, les formes souples et cet esprit d’harmonie et d’équilibre qui est la résultante des réflexions de la créatrice qui entre les souvenirs des Hanboks (tenue traditionnelle en Corée du Sud, conçus en matière naturelle) et sa large expérience internationale, lui permet de proposer une mode très contemporaine, renforcée par son goût pour l’art. Les volumes aériens font partie intégrante de ses collections, mais ont le don, sans ostentation, de se révèler lorsqu’on les porte. Venant d’une famille d’artistes, elle puise son inspiration dans l’amour de la peinture, en réalisant des modèles uniques dont les motifs de peinture sont réalisées à même le modèle. La vaste boutique accueille une gamme qui permet à chacun de trouver des modèles pour toutes les silhouettes, veste, tunique, manteau, pantalon, pantacourt, short et bien sûr, les chemises, de différentes longueurs et pour certaines donc, en pièces uniques grâce à la démarche artistique de la créatrice, une collection qui exprime cette approche lente, réfléchie et éthique de la mode.
Des modèles fabriqués dans son atelier au coeur de Paris
Fabriqués à Paris, les vêtements d’EKJO reflètent le savoir-faire de la créatrice et son engagement pour une mode durable. Engagée par l’espoir d’une mode toujours plus consciente des enjeux à venir, elle propose des pièces upcycling accompagnées de matières éco-reponsable. Depuis 2020, la marque est lauréate du label Fabriqué à Paris. C’est une des premières marques de mode a avoir obtenu ce label et il faut souligner cette constance, pour cette idée de production locale, qui est un autre atout de la marque.
Un espace qui accueille d’autres marques
L’espace de cette boutique est vaste et permet de proposer d’autres marques, portées par un état d’esprit identique à celui de la marque coréenne et qui font des compagnons parfaits à la vision d’EKJO.
Ainsi la boutique du 2 rue du Jour accueille jusqu’au 31 juillet les marques :
- Jordane Somville : Créatrice de bijoux, initialement formée au stylisme de mode à l’Ecole Supérieure des Arts Appliqués Duperré, complètée par une formation avec un Master de Design en Création et Technologie Contemporaine au sein des prestigieux Ateliers St-Sabin puis par un passage à l’école de bijou BJOP, Jordane Somville imagine et fabrique ses collections de bijoux, basé sur la porcelaine, dans son atelier parisien du 18ème.
- Maureen Kim : La marque propose une ligne de maroquinerie en cuir. La maison s’approvisionne exclusivement auprès de fournisseurs européens réputés, qui garantissent des cuirs pleine fleur issus de peaux de vache de premier choix, certifiés, traçables, et respectueux des normes éthiques et environnementales. Le tannage est entièrement artisanal et réalisé en France. Chaque accessoire Maureen Kim est conçu en séries limitées, dans des ateliers français à taille humaine.
EKJO, cette marque coréenne qui est à découvrir entre les grands orgues de l’Eglise Saint-Eustache et les expositions d’art moderne de la Fondation Pinault toute proche, ajoute une touche de création contemporaine à ce quartier et mérite d’être plus connue.
La boutique, espace empreint de douceur, de quiètude, permet de découvrir les ressources créatives de la marque, respectueuse de l’environnement et du corps humain qu’elle habille sans travestir. Elle invite à prendre du temps pour apprécier un vêtement, qui peut facilement devenir un compagnon du quotidien.
Cette marque complète parfaitement les découvertes originaires de ce pays de la Corée du Sud, faites précédemment, comme Lucie Brochard, elle aussi à Paris, Cahiers, les marques de la Kfashion, ou encore Tibaeg et Open Plan, sans oublier les adolescentes (à l’époque !) de 1000 Volts, à la créativité débordante.
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