Est que la nouvelle Première Ministre, fraichement nommée, Madame Elisabeth Borne, va venir faire un tour dans ce pop up store qui est situé à une encablure de son bureau de l’Hôtel Matignon ? Après tout, son collègue, Ministre des Finances a lui été découvrir il y a quelques jours, un lieu identique ou s’étaient réunis des créateurs et créatrices de marques à Saint Germain des Près.
Le chemin ne serait pas long pour la Première Ministre, car il lui suffirait d’aller au bout de son jardin pour découvrir au 38 rue de Babylone, ce magasin éphémère au décor soigné.
38 rue de Babylone.
Loin du gigantisme que peut inspirer le nom de Babylone, ce pop up est une délicate bonbonnière au décor soigné qui rassemble les différents aspects de ce que peut offrir le monde de la création actuelle.
Vous pourrez être attiré dans cette rue par cette vitrine au look d’antiquaire, avec ce chandelier, une mise en scène soignée composée d’objets qui pourraient faire partie de votre quotidien. Une fois entré, vous découvrirez que cohabitent très bien, peintures naturalistes aux cadres dorés et festonnés, anciennes photos, boiseries à la patine accueillante et de nombreux objets et marques de mode aux couleurs et aux formes contemporaines qui s’inscrivent parfaitement dans l’actualité.
Claudia Paz , la douceur de l’alpaga
Claudia Paz, est une délicate rencontre, comme la maille dont est faite ses vêtements, qui date de quelques années, car quand je regarde ce que j’en ai écris, dans le passé, je vois que cela remonte à 2014. Après une interruption due à sa vie de famille, elle est revenue avec ses mailles douces, ajourées, légères, travaillées, dont le style est une douce alchimie entre la Bolivie et Paris. Diplômée de l’école supérieure des arts et techniques de la mode (Esmod Paris), Claudia Paz débute dans l’univers de la mode en travaillant pour Maria Luisa, Givenchy, Tara Jarmon où elle se découvre une réelle passion pour la maille et notamment l’alpaga …
Claudia Paz, originaire de Bolivie, sait utiliser les savoir-faire ancestraux du continent sud-américain et concevoir de beaux pulls, cardigans, gilets, poncho, autour de l’alpaga, cette matière noble et délicate.
Cette très belle maille se porte été comme hiver. Le fil est simplement traité de manière plus légère à la belle saison. Les modèles présentés rue de Babylone, ont une maille légère comme un nuage, des douces couleurs aux reflets d’un soir couchant sur la Cordillère des Andes. La créatrice utilise parfaitement le savoir-faire de ces couturières boliviennes dont le travail est un pilier essentiel de leurs vies de famille dans un pays qui n’a pas le même niveau de vie que le notre. C’est une belle aventure sociale et créative que la créatrice mène avec ses collections.
Avec Laurence Barataud, le dandy prend des couleurs !
Le savoir-faire, c’est aussi un des atouts de Laurence Barataud. Ce n’est pas parce qu’il n’a pas de manche qu’il est aisé de monter un gilet. Ceux présentés au 38 rue de Babylone sont différents. Imaginés en fonction des idées de Laurence ou réalisés à la demande des clients, c’est un vêtement à la fois décontracté par son style, mais tayloring pas son allure. Alors les touches de couleurs, les associations de tissus, la qualité du montage, qu’imaginent la créatrice font que cette collection est comme une grande famille dans lequel chaque gilet à sa propre personnalité. Les modèles existent pour homme comme pour femme. Plastron, dos, doublure, poche, les boutons, loin d’être négligés, tout est sujet à composition avec Laurence Barataud et récemment un diplomate italien, ne s’y est pas trompé. Il a vu un détail fait d’un tissu représentant une carte du monde à l’ancienne sur un modèle et lui a demandé de reprendre ce motif sur la totalité de la partie frontale du gilet. Ce qui fut fait bien sûr. Aujourd’hui vous pouvez porter le monde sur vos épaules avec un look de dandy moderne. Chaque modèle est une pièce unique ou en mini série et si on imagine bien une telle pièce sur une scène de théâtre, il ne tient qu’à vous d’en choisir un et d’avoir le premier rôle sur la scène de votre vie.
Un pop up riche de diversité. Il y a de la maroquinerie, des bijoux et d’autres objets de déco que vous pouvez découvrir jusqu’au 5 juin. Alors même si la première dame de France (dans l’ordre protocolaire, c’est peut être la deuxième, elle passe après Brigitte) Madame E.Borne ne se déplace pas, vous pourrez vous, allez en profiter pour explorer ce lieu, même si votre agenda ressemble à celui d’un ministre.