Aujourd’hui la rue de la Chaise est en plein bouleversement. Cette petite rue discrète du 7 ème arrondissement accueille de nouvelles boutiques, plutôt haut de gamme et voit une de ses plus anciennes pensionnaires Ken Okada apporter des changements à sa marque Okada Paris et à sa boutique.
Pour ceux qui connaissaient cet écrin nuage, posé à quelques mètres de Science Po, Okada Paris, maison de création japonaise contemporaine, à l’esprit rive gauche a donné une nouvelle dimension à son espace pour mieux mettre en valeur les constructions subtiles de cette mode qui mixe les tendances créatives.
Okada Paris est une alliance subtile d’élégance parisienne et d’épure japonaise.
La marque a toujours joué sur l’association de ses différentes cultures sans en perdre le fil. Elle développe une garde-robe de créateur, sophistiquée et contemporaine qui s’adresse à une femme active, raffinée, cultivée et sensible à la mode.
Ken, c’est un peu » La plus parisienne des Japonaises de la Rive Gauche « , comme elle est surnommée, qui porte un regard accéré et multiculturel sur la mode. Elle capture l’essence particulière de la nonchalance parisienne, jeune et insouciante et y insuffle toute la rigueur de l’architecture japonaise.
Elle propose une collection haut de gamme, qui s’appuie sur des matières premiums et un style qui compose avec habileté avec les plis et les superpositions. Avec Okada Paris, Ken Okada réinvente la superposition, l’asymétrie, les millefeuilles de tissus et apporte une nouvelle allure dans le vestiaire féminin. Ses collections trouvent leurs voies dans une belle modernité, sophistiquée, qui laisse voir le bon coté de la technique, celle apprise au Bunka Fashion College de Tokyo là ou sont passé Kenzo Takada et Yohji Yamamoto.
Chez la créatrice japonaise, la chemise est toujours au centre du projet
La collection Okada Paris met en lumière l’héritage de la chemise, une pièce centrale de ses collections depuis le début, structurée et architecturale. Les chemises reconnaissables par leurs élégances intemporelles sont proposées dans différents tissus, avec des manches 3/4 ou longues et ces fermetures devant et derrière qui incarnent l’essence même de la marque. Cette architecture que peu de créatrices maitrisent, fait la particularité de ces modèles MONONOKE. Ceux-ci sont inspirés du film Princesse MONONOKE de Miyazaki qui raconte la lutte entre l’homme et la nature.
Le modèle MONONOKE évoque les somptueux Junihitoe, kimonos traditionnels composés de multiples couches, tout en intégrant des éléments de design modernes et des jeux de trompe l’oeil. Chaque pièce présente des couches subtiles et élégantes créant une illusion gracieuse et raffinée.
Cette création unique, véritable signature de la marque est déclinée au delà de la chemise, dans un Trench Coat par exemple ou des modèles de robe.
En cette année olympique, Okada Paris fait un clin d’oeil à la ville qui l’a accueillie
Les anneaux olympiques, imaginés par Pierre de Coubertin en 1914 pour célébrer le 20e anniversaire de la rencontre sportive, auront connu au cours des années 7 versions avant de revenir à la version initiale imaginée par le fondateur des jeux modernes.
Ken Okada en imagine aujourd’hui une 8ᵉ version. La créatrice rend hommage à cet emblème des 5 continents dont au moins une des 5 couleurs est présente dans les drapeaux du monde entier.
Paris 2024 oblige, la plus parisienne des Japonaises de la Rive gauche s’associe à l’évènement phare de 2024 et donne sa version du symbole mythique avec un T-shirt « Olympique » , collector, en édition limitée pour sa marque Okada Paris.
Les couleurs et l’esprit restent les mêmes, mais par un subtil jeu graphique le logo tout en rondeur de la Maison vient se glisser … Le symbole olympique n’est alors ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre.
Ken Okada a aimé les déambulations dans Paris. Si elle a organisé des défilés de manière formelle dans des lieux proches de l’Opéra ou elle a travaillé à ses débuts, dans son quartier, elle a toujours aimé ces happenings. Certains ont trouvé place sur la Passerelle des Arts ou encore au jardin des tuileries. Cette année se sont les passants de la Place Vendome qui ont pu découvrir la dernière collection de cette créatrice japonaise, bien implantée à Paris, qui n’hésite pas faire voyager son esprit Rive gauche sur la Rive droite.