Nous avons été assez nombreux (23,4 millions de Français ont regardé France 2, vendredi 26 juillet, entre 19 h 30 et 23 h 30, soit 83,3 % de part d’audience) à nous retrouver devant un écran pour regarder une cérémonie d’ouverture qui était la première à se dérouler hors d’un stade,
Après avoir fait le plein d’émotions et d’humidité, faute à une pluie qui a souhaité participer à la fête, le déluge d’images et des scènes (on parle de 120 caméras en action, qui ont apparemment fait se mélanger un peu les manettes au réalisateur habituel de ces cérémonies) nous a permis d’assister à de multiples prestations d’artistes français et internationaux, qui se sont produits au fil de douze tableaux vivants, encadrant un défilé de bateaux sur la Seine pour présenter les 206 délégations olympiques.
Une superbe mise en scène, belle vitrine pour Paris, la France et on espère pour la mode
Cette cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, a donc vu des icônes du sport français de l’olympisme participer à cet événement, mais aussi des artistes français, pour certains réputés à l’international.
Il faut bien reconnaitre que Paris vu comme cela, même sous la pluie, avec cette Seine majestueuse, Teddy Riner et Marie José Perec allumant une vasque qui s’élève au dessus des Tuileries, des musiciens endiablés accrochés à la facade de la Conciergerie (Gojira), un étonnant schtroumpf bleu sous cloche, un cheval mécanique qui galope sur la Seine, tout comme le concert de Juliette Armanet et Sofiane Pamart ou encore la performance de la cantatrice Axelle Saint-Cirel en haut du Grand Palais, donnaient une forte valeur ajoutée à la France et à ses capacités.
Cette présentation face au monde entier ne pouvait pas faire l’impasse sur le coté mode. Si Dior s’est taillé la part du lion, grâce à un budget de sponsor apporté par le groupe LVMH au CIO, il faut reconnaitre que l’équipe qui a piloté cette organisation, dont notamment Thomas Jolly et Daphnée Burki a donné sa chance à des marques connues mais aussi à de jeunes créatrices à la réputation certaine, mais plus discrète, comme par exemple Jeanne Friot, Solène Lescouet et bien sûr Clara Daguin.
L’éventail des marques de modes présentes lors de la cérémonie d’ouverture est présenté dans un message empli de satisfaction de la Fédération du Prêt à Porter et on les comprend. A part Philippe Katerine qui a choisi de poser nu ce qui n’est pas forcément très favorable à l’écosystème de la mode, la plupart des scènes de cette cérémonie d’ouverture permettaient de mettre en valeur le talent des artistes et des designers de mode français.
Clara Daguin, créatrice de mode, emblème d’une mode toujours aussi inventive et talentueuse
De Lady Gaga à Gojira, de Aya Nakamura à Céline Dion (en Dior), en passant par Juliette Armanet accompagnée par Sofiane Pamart, les occasions ont été nombreuses pour découvrir ces différents tableaux dont certains nous ont émus ou éblouis, par la mise en scène, la musique et les tenues.
Ainsi sur ce piano en feu sur la Seine, dont les notes du pianiste et les vocalises de la chanteuse française, reprenant la chanson Imagine, faisaient fi du mauvais temps et nous transportaient grâce à un spectacle que l’on pourrait qualifier de son et lumière, avec la tenue de la chanteuse conçue et réalisée par Clara Daguin.
On remercie aussi Daphnée Burki qui grâce à ses commentaires a cité ces jeunes designers qui sur une rive ou sur la Seine ont été appelé à participer à cette cérémonie d’ouverture.
Sortie de l’ENSAD en 2015, moment ou j’avais eu le plaisir de la découvrir pour la toute première fois, j’ai pu à croiser à différentes reprises le chemin de cette créatrice atypique, qui a su s’inspirer de son enfance dans la Silicon-Valley pour jouer avec talent avec la tech et en faire des créations à nulles autre pareilles. Son parcours éclectique lui permet de se retrouver à la fois dans une collab avec La Redoute, oui, sur le thème des Jeux Olympiques, de remporter le Grand Prix de la Ville de Paris 2023, catégorie Mode bien sûr, sous le patronnage de JC de Castelbajac, de tenir des conférences à la Bibliothèque Forney et d’habiller des artistes français, mais aussi internationaux comme le montre cette cérémonie parisienne et de décliner son talent dans des oeuvres d’arts.
La designer, véritable aventurière des lumières, décline son univers, tech, un peu futuriste, dynamique, pour déclarer sa flamme olympique à une mode délibérément contemporaine.
J’espère qu’elle ne m’en voudra pas trop de ressortir ses premières créations 😉 . On voit que la miniaturisation de la tech a bien évolué mais que le coté moderne est toujours présent. A signaler que Clara Daguin et Jennifer Chambaret étaient de la même promo de l’ENSAD et que c’est toujours un plaisir de pouvoir continuer à les croiser.
Dans cette catégorie de jeunes créatrices qui avaient tout à fait leurs places dans cette cérémonie d’ouverture, il faut aussi noter la présence de Jeanne Friot et de Solène Lescouet.
Je vous laisse une petite vidéo du Monde avec un résumé de cette cérémonie d’ouverture, véritable première mondiale.