La saison quatre d’Emily in Paris, sortie en aout 2024, sur Netflix, est il nécessaire de le préciser, est présente sur nos écrans, en 2 parties. Les premiers épisodes sont d’ors et déjà à savourer, les derniers de cette nouvelle saison devant être disponibles à partir du 12 septembre.
Alors bien sûr, on ne pouvait pas faire courir la charmante Emily 50 fois d’une rive de la Seine à l’autre, sur la Passerelle des Arts. Il fallait au delà des images trés clichés de la capitale, avec cette mise en scène carte postale bien connue incluant la Tour Eiffel ou Montmartre, trouver des idées et un buzz qui régènere ou épice le scénario.
Alors plusieurs ingrédients ont été ajouté. On a la vie à trois avec un trouple aux charmes multiples, la possibilité de prendre sa douche chez sa voisine, un parfum nommé Heartbreak inspiré par la vie en IRL, un joli bal masqué façon Belle Epoque ou on peut croiser un faux David Guetta et une vraie calèche, une multinationale du luxe au nom en 4 initiales, forme choisie certainement par hasard…, une innovation cosmétique avec un lubrifiant….. pour visage, une ancienne vedette de la nuit parisienne qui a eu une aventure avec Mick Jagger et Rod Stewart… en même temps, une bouteille de vin en chocolat, un Samsung pliant qui est de toutes les scènes et bien sûr, the last but not least, c’est un des moments forts de ce début de la série, un défilé mémorable présentant une collection de « Penis Pants », des costumes pour hommes nantis de sexes masculins, modèles imaginés par les étudiants de LISAA Mode Paris qui leurs ont donné ma fois, beaucoup d’allure.
Les étudiants de LISAA mode déploient leurs talents
Un esprit mal tourné aurait eu envie de titrer : Des talents en érection ! Mais c’est d’une jeune génération d’étudiants de l’école LISAA Mode Paris dont on parle et cette équipe qui a créé ces looks audacieux pour la 4e saison d’Emily in Paris mérite le respect. La célèbre série Netflix a toujours eu beaucoup de relation avec la mode (dans ce domaine on dépasse le trouple) et ce lors de tous les épisodes.
En 2024, elle fait parler d’elle lors de cette 4e saison, avec sous les feux des projecteurs, la créativité de ce groupe d’étudiants qui a eu l’opportunité de collaborer avec la production de la série : imaginer et concevoir des costumes particuliers qui suscitent l’attention : les » Penis Pants », visibles lors d’un défilé en showroom, puis lors de l’inauguration du club du mari de Sylvie Grateau, l’Oranger, reconstitution parisienne d’un beach club tropézien [E4 de la S4].
Ce partenariat met en lumière le talent et le professionnalisme des jeunes créateurs en formation. C’est également un témoignage vibrant de l’effervescence créative qui anime le quartier de la capitale où est basée l’école. Grâce à cette expérience, les étudiants ont pu concrétiser leurs idées dans un cadre professionnel de grande envergure, ouvrant peut être la voie à de futures collaborations fructueuses dans l’univers de la mode et de l’audiovisuel.
Les » Penis Pants » affichent une vision iconoclaste, un peu irrévérencieuse et bien dans l’esprit #metoo [un des personnages de la série est au coeur d’une tourmente] qui démontre l’audace des étudiants dans leur approche du design. Ces silhouettes se distinguent par une conception qui fusionne mode, art et humour, rappelant l’importance de repousser les frontières créatives.
C’est à toute une équipe de jeunes talents que l’on doit ces créations. Le CP de l’école LISAA Mode en précise les noms :
Léo Lemée , Cyprien Parisi , Fanny Bezançon , Juliette Nguyen Phu Hung, Axelle Sellier, Lucie Danset , Charleen Billot, Elise Pigeon, Laura Cassie Dupuy, Mathurin Queudet, Salma Boukamoum, Sami Bennazouz , Théo François et Tioukel Ndiaye.
Il est aussi précisé que toutes les créations proposées n’ont pas été retenues pour le tournage des scènes.
Parmi ces 14 étudiants de LISAA Mode, certains noms ont un peu plus d’échos pour moi, car j’ai eu le plaisir de les croiser et leurs chemins sont déjà marqués de premières réussites.
- Léo Lemée, a remporté le Grand Prix de la profession lors du défilé de l’école LISAA Mode Paris en 2023 et le Grand Prix de Dinan la même année. [@_lemeeleo_]
- Juliette Nguyen Phu Hung, a apporté son talent créatif multifacette à la marque Coton Doux. Créatrice d’une sihouette à impact pour ce défilé des « Penis Pants », on souhaite qu’une marque, lui réserve comme dans la sihouette qu’elle a imaginée, une niche pour accueillir cette jeune oiselle créative, qui saura la faire grandir cette niche en la transformant en une vraie maison de goût et d’audace. [@Juny.nph]
- Sami Bennazouz, Grand Prix du Public lors du défilé de l’Ecole LISAA Mode en 2023,
- Tioukel Ndiaye [@tioukel]
Une série qui aimante les marques qui veulent y placer leur produits
Aucun téléspectateur n’a pu échapper au Samsung pliable, on a bien compris l’importance relative du guide Michelin pour un restaurateur et on a remarqué comme une nouvelle inflexion dans le scénario, avec la présence sur le devant de la scène de la seconde main. Coté mode c’est Vestiaire Collective qui fait son apparition lors d’une scène avec Mindy Chen, coté lifestyle, c’est l’aménagement d’un appartement en chinant au Marché aux Puces de Saint Ouen .
Cette série qui met en valeur Paris, la mode et les tenues glamour, a gardé une place également à Kevin Germanier, le designer Suisse, dont on a pu apprécier les tenues lors des cérémonies d’ouverture et de cloture des jeux olympiques.
Il faut souligner le rôle pivot de Marylin Fitoussi, Costume Designer de la série, qui a sourcé un nombre important de noms français et étrangers pour habiller les comédiennes et comédiens. Ce travail d’équipe entre cette professionnelle de la mode et l’équipe de LISAA Mode (comprenant notamment Romain Boyer) a permis de réaliser l’audacieux projet de ces « Penis Pants ».
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur qui porte quoi dans la série, Fashionunited a consacré un article à ce sujet.