Si le bal des débutantes vous fait encore rêver, entre boiserie dorée, aristocratie poussiéreuse et fille « de » en longue robe du soir, vous n’aurez qu’un regard superficiel sur une jeune marque comme Fête Impériale, exaltée par le Paris libre du XIXème siècle et la décadence des nuits folles des 80’s. Et cela sera dommage 😉
Créée avec une certaine audace en plein coeur de l’année 2015, Laura Gauthier Petit a décidé de s’inspirer des femmes qui, parties de rien, ont oeuvré seules pour gravir les échelons. Mixant les coupes modernes avec des motifs aux dessins à l’ancienne (comme la toile de Jouy par exemple), la marque fait un pied de nez aux notables de la mode, sans rien sacrifier à la qualité, et insuffle vivacité et fraîcheur à la mode parisienne.
Fête Impériale casse les codes et joue avec les contrastes. La marque joue de la richesse culturelle du Second Empire et de son architecture baroque en les démocratisant avec légèreté et esprit.
Les lignes peuvent être simples, mais la marque accorde à des artistes un droit de conception sur des motifs qui deviennent bouquet de fleurs pour des tops dont la femme en est le plus joli pistil. Chaque imprimé est ainsi exclusif et a été pensé, réalisé et dessiné par un artiste. Perfecto en cuir, robe en coton épais inspiré des tissus d’ameublement du XIXème siècle, jupe tube ravageuse, trench peignoir, top au bouton métal: Fête Impériale propose un style anti-académique aux symboliques dissimulées.
La femme qui se sent plus Smart, que Calèche (pas le parfum d’Hermés, le mode de locomotion 😉 plus Smartphone qu’ éventail, plus Kate M oss que Kate M iddleton se reconnaîtra dans ce profil inspiré des personnalités de femmes emblématiques comme Liane de Pougy, mythique cocotte parisienne ou Debbie Harry, iconique pionnière de la scène pop punk de la fin des années 70. S’inspirer de ces personnalités permet de porter avec aisance ces pièces multifonctionnelles, adaptées à la femme indépendante, affranchie et délicate d’aujourd’hui.
Une première collection Automne/Hiver 2015-16 ambitieuse qui propose une garde-robe complète.
Fête Impériale développe une sélection de pièces en version unisexe. Le processus de création est gradué : Laura Gauthier Petit réfléchit d’abord aux tissus, puis aux imprimés et ensuite à la forme des vêtements. La matière et la qualité des tissus sont primordiales pour la créatrice. On retrouve cette obsession pour la noblesse des étoffes dans la plupart des pièces de la collection comme le pull en angora, en mohair ou encore en baby Alpaga, les chemises en soie, les chemisettes en popeline de coton ou en georgette, le jean en agneau plongé… Les imprimés de la collection sont tirés des oeuvres architecturales de la Belle Epoque. On peut retrouver le marbre des colonnes du XIXème siècle, la toile de Jouy, les motifs baroques ou de grosses fleurs… On note les tee-shirts à messages et des sweat-shirts avec le logo Fête Impériale. Ces basiques intemporels sont beaucoup plus modernes mais les détails sont toujours aussi travaillés. On pourra même découvrir une citation d’Oscar Wilde sous le col d’un tee-shirt: « Be yourself, everyone else is already taken ». Du sweat au top motif toile de Jouy, du cuir à la soie colorée, l’élégance ne se cache pas et permet à une femme multiple de s’affirmer dans une vision dynamique et battante de la féminité. Les collections sont réalisées avec une attention méticuleuse aux détails dans des matières de haute qualité.
Avec des tops à motifs, ou au contraire dans les modèles dont la simplicité et la coupe fluide interpelle, Fête Impériale nous donne une vision de la féminité libre et assumée, qui a souvent inspiré les grands auteurs de la littérature.
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[…] Fête Impériale est une jeune marque de mode féminine qui se nourrit de la richesse culturelle du Second Empire. Mixant les références esthétiques de la Belle Epoque à la désinvolture subversive du mouvement punk 80’s. […]
[…] et avec sa touche d’irrévérence qui ne tombe jamais dans l’outrance, la robe chez Fête impériale, fait d’un drapé, une tenue de fête, d’un motif, l’étendard d’une […]