La mode homme a pris la parole au Capsule Show

Paris est une une place forte de la mode, quelque soit la nature de la création proposée de la haute couture au prêt à porter. C’est l’occasion lors des salons du début de l’année consacrée à la mode homme de rencontrer des marques connues ou moins connues qui ont mis sur leurs portants leurs collections 2017/2018. Organisé par le Capsule-show, un salon que l’on décapsule toujours avec beaucoup d’avidité pour découvrir les marques aussi nombreuses que les bulles d’une boisson pétillante, les découvertes se sont multipliées entre marque connue et découverte. Installé également aux USA et à Berlin, ce salon s’est emparé depuis 1 an de La Mutualité ou il remplace avec plus de liberté d’expression et moins de langue de bois, les réunions des partis politiques.
Rassemblées entre le 3ème et le 5 ème étage de ce bâtiment ancré dans le Quartier Latin, on y a croisé dans un dédale de salles réparties autour du majestueux escalier, la marque française Basus, nouvelle valeur de la mode homme qui y présente la nouvelle collection de sa ligne urbaine et chic. Son style minimaliste intègre des détails subtils et une confection entièrement réalisée en Europe. Elle a également développé toute une ligne en utilisant un cuir de liège de son invention.  Cette collection était présentée dans un hall, bien moins ouvert aux courants d’air que le corner qu’elle tient encore pour quelques mois au Forum de Halles.
Les américains de Ddugoff ont fait traverser l’atlantique à leur marque pour présenter aux acheteurs européens leur esprit de Brooklyn et leur mode homme décontractée bâtie dans de belles matières. Elle fait la part belle aux couleurs sobres et imprimés, avec de nombreuses chemises et une collection de maille très séduisante.

Les canadiens d’Ecole de Pensée, avec ce titre de livre de philo mais également un délicieux accent, présentaient leur collection aux lignes décontractées et sobres qui associe un esprit tayloring revisité par le monde du skate (Louis Vuitton a fait un peu la même association avec la marque Suprême). Cela donne des coupes amples mais pas loose qui donnent une mode qui s’installe facilement dans votre quotidien.


On pouvait également découvrir l’esprit graphique de la jeune marque Bricktown World qui n’a pas voulu se mettre au point de croix et a décidé de faire de la broderie 2.0. Ils ont lancé leur collection un peu geek, un peu couture qui pixellise avec humour le sweat, vêtement devenu emblématique d’une génération de trentenaire connecté.

On a trouvé également The Solstice, lancée par un jeune créateur français qui après avoir fait HEC, a décidé d’emprunter un chemin plus créatif. Ses études vont sans doute pouvoir lui servir car il faut être également capable de dérouler des plans commerciaux pour étendre l’impact de sa marque. Il n’a pas eu un long chemin à faire pour venir peupler les rangs du salon à l’étage du Capsule Show, puisqu’il venait de la Suisse voisine ou il s’est établi. Une présence plutôt rare sur la planète mode. Sa ligne de prêt à porter masculine propose un vestiaire urbain, une ligne contemporaine dotée d’une certaine sobriété qui pourrait venir de l’esprit calviniste flottant au dessus du lac Léman.