Apollinaire s’est posé au bord de la Seine. Non, il ne s’agit pas d’une opération littéraire et il n’y a rien de surréaliste à découvrir une installation de type Pop-Up au sein des Galeries Lafayette de Beaugrenelle, organisée par apollinaire.com. Ce site web est dirigé par 2 fondatrices qui sont convaincues de l’importance de s’habiller en « Made In France ». Elles veulent mettre en avant une offre complète et stylée, de mode fabriquée en France et cela à la fois en digital et en physique. S’habiller grâce à une fabrication française, c’est faire perdurer la créativité, le savoir-faire et l’artisanat français qui font que la France est le pays de la Mode, des Arts et de la Culture !
Cela tombe bien, car un rapport du WRAP relayé début Juin par Paris Good Fashion, souligne la nécessité de s’orienter vers une économie circulaire, dans laquelle les matériaux sont utilisés plus longtemps, les produits sont remis à neuf et les déchets sont réduits au minimum. En parralèle « un récent rapport d’Ipsos Synthesio a révélé que les consommateurs en ligne au Royaume-Uni, aux États-Unis et en France se sont emparés des médias sociaux pour exprimer leur inquiétude quant à l’impact de l’ensemble de l’industrie de la mode sur l’environnement, qu’il s’agisse des déchets textiles, de la pollution ou des émissions de CO2″. (Source Paris Good Fashion).
Cette inquiètude est tout à fait levée quand on connait la sélection d’apollinaire.com. C’est une bonne raison de se rendre au sein des Galeries Lafayette de ce centre commercial ou se trouvent les nouvelles tendances dans les domaines de la mode de la beauté, de la maison et de l’accessoire. Il y a un large mélange de marques de luxe et de marques plus abordables, dont notamment celles proposées par Apollinaire.com. La marketplace a installé son pop-up pour proposer aux parisiens en ce mois de juin, cette sélection fine de marques « Made In France ». Une installation avait déjà trouvé sa place dans un magasin des Galeries Lafayette à Nantes en 2022.
Une offre à découvrir dans leur pop-up jusqu’au 11 juin à Beaugrenelle et toute l’année sur leur site d’e-commerce

Pour retrouver les marques proposées par Apollinaire parmi les 4 niveaux de ce grand magasin aux couleurs claires et aux espaces aérés, il suffit de monter au 2 ème étage, celui de la mode femme. Le pop-up est situé juste en face de l’escalator qui vous y aura emmené.

D.L.C, quand l’upcycling devient un art
DLC sont les initiatives de la créatrice à l’origine de cette marque. J’ai eu le plaisir de la rencontrer l’année dernière et depuis, il est toujours agréable de faire attention aux sorties de ses nouvelles collections capsules. Son vestiaire contemporain est composé à partir d’une majorité de vêtements existants, auquel peut s’adjoindre des stocks de tissus dormants. La production est donc limitée en ce qui concerne le nombre de pièces produites. Mais la démonstration que DLC effectue est claire. On peut créer des vêtements séduisants à partir d’habits déjà existants. C’est une démarche qui se rapproche de la Haute Couture, en exploitant à fond la démarche éco-reponsable. C’est un exercice difficile, auxquels certains ne veulent pas se confronter, car il faut concevoir de nouveaux modèles à partir de tissus déjà coupés et de formes existantes qu’il faut réinventer.
La démarche de DLC s’inscrit dans une logique d’économie circulaire, favorisant le local et la création lente, dans le respect des hommes et de l’environnement. Dammarie, la fondatrice, privilégie les matières naturelles, à quelques rares exceptions près (toujours notifié dans la fiche produit) et travaille de manière locale avec des ateliers de confection français de qualité.
Chez Appolinaire qui sélectionne le made in france, DLC y a tout naturellement sa place. On peut, en ce moment ou le l’été pointe son nez avec son ami le thermomètre et ses valeurs déjà élevées, y découvrir de jolis hauts colorés et légers.
Qui dit upcycling et mode durable, ne veut pas dire forme minimalisme, même si moi, je n’y vois pas d’inconvénient. Comme le montre les modèles de DLC, on peut trouver des volumes amples et boxy avec des coupes structurées, agrémentées de ceintures ou de liens froncés, à la taille ou sur les manches qui montrent un style et une personnalité marquée, surtout quand on pense que ces modèles sont issus de ce que certains nomment des déchets.
Roses, parme et bleus se mêlent aux beiges, kaki et vert, à découvrir sur le pop-up, d’Apollinaire.com ou le site de DLC.

Un nouvel accessoire à fait son apparition chez DLC. Un peu sac, un peu banane, son caractère multi-poches propose un coté pratique qui va autant à l’homme qu’à la femme. Il est inspiré par la sacoche à outils pour y glisser tout ce qui nous est précieux et peut se porter à la taille, à l’épaule ou en cross-body, selon l’envie. Il est d’autant plus réussis qu’il s’inscrit dans une démarche zéro déchet, car il est fabriqué avec les chutes de production des précédentes pièces de la marque.
Eko, le sens du plissé
ÊKÔ – La Maison, est une jeune structure basée à Angoulème, qui propose une collection marquée par ce savoir-faire unique dans l’art du pli qui est sa spécialité. Sa créatrice Sarah, manie à la perfection ce savoir-faire, souvent remarqué par les grandes maisons de luxe, pour l’adapter à un vestiaire quotidien. ÊKÔ, Maison d’Art Porté développe des modèles qui sont inspirés directement de l’Origami, c’est art japonais du pliage.
Aujourd’hui ses collections comprennent, robe, jupe, pantalon, haut, tout ce qui permet de se constituer une silhouette féminine élégante.
Les modèles sont à découvrir sur le pop-up de Beaugrenelle, pour bien comprendre la légéreté de ces plissés ou sur le site de la marque Eko.
Apollinaire continue régulièrement son travail de curation, pour trouver des marques à l’empreinte créative et sociale forte. Münja Paris en fait partie. Très engagée dans la mode éco-responsable, cette marque fait partie du collectif de Une Autre Mode est Possible, et a participé en avril 2023 au défilé présenté aux Canaux. Les engagements de Mélissa la fondatrice sont clairs: fabriquer en France, coûte que coûte et utiliser des tissus issus de stocks dormants de grandes maisons de couture.