« Elle était penchée sur son livre, bloquant la page qui se relevait par le poids de la petite cuillère de son café. Plongée dans sa lecture à la terrasse de cette brasserie qui étalait ses chaises historiques le long d’un Boulevard du Montparnasse qui ne voit plus passer de charrettes tirées par des chevaux depuis longtemps, il était impossible de lire le titre de l’ouvrage qui semblait la captiver. Peut être « Paris est une fête »… Habillée d’un haut de couleur claire, luisant comme de la soie, un fin collier de perles noire entourait son cou. On la remarquait facilement avec ses cheveux courts qui lui donnait un petit look de garçonne, un peu année 50 quand les âmes de Foujita et d’Hemingway s’étendaient des 2 cotés du boulevard. Elle décroisait de temps en temps ses jambes laissant imaginer quelques rondeurs soyeuses, habillée dans un pantalon de coton, qui se rétrécissait au cheville. Une tenue qui lui donnait un style chic mais décontracté agréablement contemporain. Le soleil qui était en plein milieu de sa course céleste faisait sur le trottoir le dessin de son ombre avec une précision diabolique. Pas un faux plis sur le reflet sombre qui semblait dessiné sur le bitume à la pointe sèche. Encore un exemple de la parisienne ? Peut être pour les étrangers.
Un couple d’américains qui n’avaient pu s’empêcher de prendre un café allongé coiffé de crème chantilly était prêt à payer une liasse de dollars le privilège de s’asseoir sur ses chaises qui n’avaient plus le parfum des années folles.
Rassemblant ses affaires, elle laissa quelques euros sur la table, mis son livre dans son sac et celui-ci sur son épaule dans un geste plein de douceur. Elle s’éloigna d’une démarche souple, dans sa tenue stricte mais cool, la taille bien prise et le galbe des hanches harmonieusement saisis dans ce pantalon qui de par sa ligne lui donnait une allure altière et vivante.
Ce pantalon bien coupé, qui lui donnait un air un peu rétro est pourtant, quand on y pense, furieusement moderne, à l’heure ou toutes les nouvelles mobilités envahissent notre univers urbain entre transport en commun, VTC, Vélib, trottinette ou gyroroue. Sa démarche assurée, elle filait vers son prochain rdv sans effet de volant flottant au vent, de falbala échevelé, de volute faussement vaporeuse, de mollet dévoilé, égérie d’une femme moderne, vêtue de ce long vêtement qui semblait sortir d’un des meilleurs tailleurs parisiens. »
Les Garconnes conjugent le pantalon au féminin sans faute de goût
Je ne suis pas je l’avoue un spécialiste du pantalon. Derrière ce vêtement qui semble suspendu les bras ballants quand il est présenté sur son portant, il y a pourtant un vêtement bien plus technique qu’on y pense. Certains découvriront peut être que ce produit n’a jamais été traité dans ce blog. Mais voila, passé la première vision de ce vêtement jamais très flatteuse attaché à son cintre, l’expression des années 50 de la marque Les Garçonnes se trouve si parfaitement reprise dans ces modèles à la taille précise, aux coupes qui satisferont de nombreux corps féminins, d’un drapé qui exploite à merveille les possibilités du denim, du velours ou de la flanelle, qu’ils donnaient fortement envie d’en parler. Et pour donner envie de porter un beau pantalon, il faut un ou une spécialiste. Dans le cas des Garçonnes, il s’agit d’une femme, la jeune créatrice Marine Escurat.
Entre la Normandie et Paris elle a décidé de se lancer dans la mode en proposant une ligne de pantalons dont on peut dire qu’elle a du caractère. Sous des allures androgynes, la collection révèle beaucoup de féminité, loin de la minauderie, une féminité naturelle, spontanée, qui se compose de ces pièces aux lignes savamment épurées, précises et raffinées. Des coupes de caractère qui reflètent un style franc et sans concession.
Marlene Dietrich, Lauren Bacall, Katharine Hepburn, Jane Birkin : autant d’icônes qui ont sublimé ce pantalon intemporel et dans la lignée duquel s’inscrit directement le travail de Marine. Sincère, authentique, sa démarche créative n’en est pas moins exigeante. Elle accorde un soin particulier au choix de ses tissus et matières.
Présente à chaque étape du processus de création, c’est dans un atelier parisien quelle réalise la confection complète de ses collections. Avec Les Garçonnes, Marine redonne de nouvelles lettres de noblesse à cette pièce incontournable de la garde robe féminine qu’est le pantalon.
Marine Escurat propose de nombreux modèles, pantalons à plis, aux chevilles étroites, à la taille haute, dans différentes matières comme le denim, le velours, le coton, la laine ou en grain de poudre et laine pour garder cette touche féminine à ces modèles inspirés du vestiaire masculin, que la femme sais reprendre aujourd’hui avec esprit et légèreté.
Des créations qui exhalent une certaine liberté, comme un écho aux femmes des années folles. Vous pouvez choisir un de ses modèles standards ou lui demander une version sur mesure. Vous profitez ainsi de ce jeune talent qui grandi au sein de l’Atelier Méraki, couveuse renommée de jeunes pousses qui savent associer design et savoir-faire.
Ces modèles qui exhalent une certaine liberté, comme un écho aux femmes des années folle sont disponibles sur le site de la marque bien sûr qui a son e-shop, chez L’Exception et actuellement dans le coeur de Paris dans le corner Paperlab au rdc du BHV Marais (à coté du stand Ba&sh). Votre regard sera rapidement attiré par le tombé juste du vêtement mais aussi par ce petit drapeau bleu blanc rouge fixé à la taille. Un Made in France de haute volée.
5 comments
[…] et propose souvent des modèles uniques en fonction du stock de tissus qu’elle récupère. Marine Escurat, fondatrice et designer de Les Garçonnes, propose de nombreux modèles, pantalons à plis, aux […]
[…] une jeune marque, vous évitez cela et pouvez vous constituer un look (en ajoutant les pantalons Les Garçonnes par exemple) bien plus […]
[…] à nouveau vous installer à une terrasse de café, en endroit ou j’avais déjà mis la femme Les Garçonnes en 2018 ;), habillée avec ces pantalons taille haute et à plis, de ses coupes de caractère qui font que […]
[…] de plus travailler la silhouette en associant un haut. La marque s’inspire d’icônes intemporelles des années 50 , tout en lui donnant un air très contemporain. Autre avantage de cette jeune marque, la capacité […]
[…] pas la fermeture des commerces non essentiels. Alors qu’un pantalon Les Garçonnes, atout N°1 de l’élégance féminine adapté à chaque morphologie, semble bien […]